L'enquête sur l'Égyptien de 29 ans, «formellement identifié» mercredi comme étant Abdallah El-Hamahmy, et venu de Dubaï pour attaquer les militaires au Louvre vendredi dernier aux cris d'«Allah Akbar!», prend un tour de plus en plus international.
Des sources concordantes précisent au Figaro que l'assaillant a versé, via la Western Union, la somme de 5000 euros en deux fois, les 31 janvier et 1er février, alors qu'il était à déjà Paris, à un compatriote basé en Pologne. Identifié, ce dernier fait l'objet de plus amples vérifications via une mission de coopération internationale de police. Pour l'heure, les enquêteurs restent encore prudents sur le lien éventuel entre ces virements de fonds et l'attaque du Louvre.
Par ailleurs, toujours selon nos informations, l'agresseur ne s'est quasiment pas servi de sa voiture de location pendant son séjour parisien. En effet, après avoir loué une Renault Mégane dans une agence du VIIIe arrondissement le 27 janvier, soit le lendemain de son arrivée, il a juste fait un parcours dans un arrondissement limitrophe. Il est passé pour une mystérieuse raison par un parking pendant trois minutes, comme le prouve un ticket, avant de stationner sa voiture près des Champs-Élysées et, donc, de la rue de Ponthieu où il a loué son appartement à 1700 euros la semaine.
Il aurait pu se servir de sa voiture comme d'une arme
Certaines sources n'excluent pas l'hypothèse qu'El-Hamahmi ait pu envisager un temps de se servir de cette voiture comme d'une arme par destination, dans un mode opératoire faisant penser à la tragédie de Nice le 14 juillet dernier, ou plus récemment à Berlin. «Mais, dans ce cas, pourquoi louer une berline de catégorie moyenne?», s'interroge, dubitatif, un enquêteur.
Selon BFM-TV, un ami de l'assaillant installé lui aussi aux Émirats Arabes était au courant du projet de l'attaque du Carrousel. El-Hamahmi, qui s'est radicalisé, aurait en outre chargé cet ami de vendre tous ses biens en lui laissant sa carte de crédit et sa clef.