Après plusieurs manifestations sous haute tension, les rues de Paris sont de nouveau le théâtre d'une action contre la violence policière ce samedi après-midi. Les manifestants se sont rassemblés sur la place de la République pour réclamer la justice pour Théo, victime d'un viol présumé lors d'une interpellation brutale à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) le 2 février dernier.
Peu après le début de la manifestation, la situation s'est dégénérée en heurts entre les participants et les forces de l'ordre. Les policiers sont caillassés par des manifestants.
Il s'agit de quelque 2 300 personnes rassemblées sur place, selon la préfecture de police. Parmi les slogans, on pouvait entendre: « Paix sociale sans violence », « Police partout, justice nulle part », « C'est l'impunité et l'injustice, alors désarmons la police! ».

Les forces de police sont présentes en nombre sur les lieux. Le quartier a été encerclé, la station de métro République a été fermée plusieurs heures avant la manifestation. La CGT a également organisé un cordon de sécurité afin de surveiller ce qui se passait.

Craignant des débordements, le préfet de police de Paris Michel Cadot a interdit dans ce périmètre la vente à emporter et la détention de boissons alcoolisées ou conditionnées dans un contenant en verre.

Les manifestants ont cassé des pavés pour attaquer les policiers. L'un d'entre-eux a été blessé. Les forces de l'ordre sont obligées de les interpeller et les frappent avec des matraques.
En dépit des appels au calme de Théo et du gouvernement, ces derniers jours ont été marqués par de nombreux affrontements avec les forces de l'ordre dans différentes villes, surtout dans la banlieue de Paris. Mercredi soir, des centaines de personnes se sont réunies à Barbès, dans le 18e arrondissement de Paris, pour une manifestation non autorisée qui s'est transformée par la suite en acte de vandalisme. Jeudi, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant la gare ferroviaire de Bobigny, une ville de banlieue au nord-est de Paris.
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