À la demande du ministère de la Santé, le CHU de Québec confirme qu’il fait marche arrière et que le crucifix qui avait été enlevé dans la controverse sera réinstallé à l’hôpital du Saint-Sacrement.
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C’est le lecteur de nouvelles de TVA Québec, Pierre Jobin, qui a sorti la nouvelle sur son compte Twitter, plus tôt, mercredi matin.
Le Ministère considère «qu’il ne s’agit pas ici de la neutralité religieuse de l’État mais du respect de l’histoire de l’hôpital, du caractère patrimonial religieux et surtout du respect et de la reconnaissance à avoir envers nos mères fondatrices, la communauté des Soeurs de la charité», qui ont fondé l’hôpital en 1927, lit-on dans le communiqué.
Le Ministère demande aussi «qu’une note explicative sur son caractère historique et patrimonial» soit ajoutée, comme le suggérait le diocèse.
Le symbole religieux qui avait fait l’objet d’une plainte formelle sera réinstallé mercredi après-midi.
Avec cette directive, le ministère de la Santé contredit le CHU ainsi et son propre ministre. Pas plus tard que la veille, le CHU défendait énergiquement le retrait du crucifix en se disant «tenue à l’obligation de neutralité religieuse de l’État».
L’interprétation qu’il en faisait était inspirée de la Commission des droits de la personne, selon laquelle un tel symbole religieux peut heurter les personnes qui sont en quelque sorte captives de l’hôpital, qui n’ont pas le choix d’y aller. Le CHU disait prioriser les droits de ses patients sur l’opinion publique.
Par ailleurs, en intervenant directement auprès du CHU pour renverser sa décision, le ministre de la Santé contredit son ministre, Gaétan Barrette, qui a réitéré, la veille, son refus d’intervenir qu’il justifiait en disant que «ça demeure une décision locale».