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20 avril 2017 19:42
François Hollande a raté sa sortie

Edito. Le chef de l’État profite de ses derniers jours à l’Élysée pour faire ce qu’au fond il aime le plus : des commentaires à la presse.

Alors qu’il avait fait voeux de silence, François Hollande a parlé au journal le Point, qui affiche à la une : « L’entretien testament ».

Depuis qu’il a renoncé à se représenter, le président est sorti des radars. Il n’existe plus. Mais ce sont ses derniers jours à l’Élysée, alors il en profite pour faire ce qu’au fond il aime le plus : des commentaires à la presse. Un travers qui a pourtant précipité sa chute.

Interrogé par Franz-Olivier Giesbert, il règle d’abord quelques comptes. Avec les frondeurs qui ont pourri son quinquennat : « J’ai tout de suite compris que leur outrance serait suicidaire. Ils se sont déchaînés contre moi mais n’ont ensuite récolté aucun laurier. Leur stratégie ne conduisait nulle part. Quand on est socialiste, on mène une politique sociale-démocrate, sinon on se tient dans l’opposition en attendant le grand soir. » Conclusion en filigrane : voilà pourquoi Benoît Hamon se plante dans la campagne. Bien fait pour lui !

François Hollande n’est pas très amène non plus avec Manuel Valls. S’il a renoncé à se représenter, c’est bien parce qu’il ne sentait pas de mouvement en sa faveur (82 % des Français étaient contre, en effet). Il aurait eu du mal à rassembler les socialistes, comme il l’a reconnu à la télévision. Il y avait aussi, en coulisses, son Premier ministre, qui le poussait à renoncer parce que lui voulait y aller. « Mais l’intérêt de Manuel Valls, c’était que je sois candidat. »

« Le savait-il ? », interroge F.-O. G. Hollande respire fort, un silence et sa réponse : « En tout cas, s’il ne le savait pas, il le sait maintenant. » Et pan sur la tête de celui qui a échoué à la primaire !

Il est encore plus rude avec Jean-Luc Mélenchon, qu’il n’a jamais aimé : « Il y a péril face aux simplifications et aux falsifications qui font que l’on regarde le spectacle du tribun plutôt que le contenu de son texte. » Comprenez : son programme est dingue ! (En privé, il ne croit pas une seconde à sa victoire.)

Pour Emmanuel Macron, ses compliments sont mi-chèvre, mi-chou. Il raconte que lorsque le jeune ministre est venu lui dire qu’il lançait son propre mouvement, il ne l’a pas découragé « parce que la politique a besoin de renouvellement… mais son pari d’être candidat m’a paru audacieux ».
Façon de dire que ça, il ne l’a pas digéré ! Le président n’a pas eu de bol, comme il l’a dit à des journalistes. Mais Macron, selon lui, a de la chance : « Sa stratégie n’a donné des résultats qu’à cause d’un concours de circonstances…
Mais celui-ci ne suffit pas, il faut un contenu qu’il doit affirmer encore. » Que veut-il-dire ? Que le programme de Macron n’est pas très lisible.
Et que faudrait-il pour qu’il le soit ? Réponse du président : « Les Français veulent qu’une action nouvelle se construise à partir de ce que j’ai fait. » En clair, que son ex-ministre de l’Économie vante le bilan du quinquennat au lieu de prendre ses distances, comme il ne cesse de le faire.

Candidat, en 2012, grâce aux primaires, François Hollande, en 2017, les assassine : « Il ne doit plus y en avoir car elles affaiblissent trop les partis de gouvernement. » Et puis, « il est impossible d’être président et en même temps candidat à la primaire ». Dans ce cas, pourquoi l’avoir acceptée, interroge, logique,
F.-O. G. ? Réponse : « Je pensais qu’il n’y en aurait pas parce qu’elle n’avait pas lieu d’être. » Du Hollande tout craché ! Il n’adhérait au principe que parce qu’il le croyait inapplicable.

En vérité, aujourd’hui, le souci principal du président est de laisser une trace. « Je suis fier d’avoir redressé l’économie française, elle va mieux qu’en 2012. Personne ne peut le contester. » Manque pas d’air !

En réalité, la situation de la France est dans tous les domaines très préoccupante : dette, déficit, emploi, commerce extérieur, paupérisation. Le bilan est assez tragique pour que l’on puisse défi nitivement dire : François Hollande a raté sa sortie.

 

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