La maire de Paris, Anne Hidalgo, annonce dans une série de tweets qu’une «solution claire a été établie» concernant l’organisation du festival afroféministe Nyansapo, qu’elle menaçait hier de faire interdire en raison de son organisation en non-mixité partielle : «Le festival organisé dans un lieu public sera ouvert à tous.
Des ateliers non-mixtes se tiendront ailleurs, dans un cadre strictement privé.» C’est-à-dire une répartition que le collectif Mwasi expliquait hier après-midi avoir prévue depuis le départ (lire notre article).
La mairie de Paris affirme de son côté que c’est à la suite d’un premier échange entre Anne Hidalgo et le collectif, hier midi, que cette répartition a été évoquée, puis actée ce lundi matin.
(…) Libération
Joint par LCI, le président de la Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme (Licra) Alain Jakubowicz condamne fermement cet évènement « terrifiant et déséspérant » où « des gens qui se sentent victimes de racisme ou de discrimination ne trouvent pas d’autres issue que l’entre soi ».
« Rosa Parks doit se retourner dans sa tombe », abonde-t-il. »On ne peut pas louer une salle qui va accueilir un festival qui est au moins en partie interdit aux blancs », lâche-t-il, demandant à la mairie de, à minima, désapprouver ce festival.
Contactée par LCI, la mairie de Paris nous confirme que l’ancien bâtiment industriel appartient bien à la Ville. « Le local de l’avenue Parmentier est loué à l’association ‘la générale Nord-est’, qui en dispose donc comme elle le souhaite et y organise régulièrement des évènements ».
Elle réfute cependant toute responsabilité dans l’organisation de cet évènement. « La Ville de Paris n’a pas d’autorisation à délivrer sur les évènements organisés dans un local qu’elle loue et n’a donc pas eu son mot à dire sur l’organisation ou la programmation de cet évènement », nous indique-t-on à la mairie.