Emmanuel Macron et Jean-Paul Delevoye. © Thibault Camus/AP/SIPA
CESE. Jean-Paul Delevoye, proche d'Emmanuel Macron et président du Conseil économique, social et environnemental de 2010 à 2015, est mis en cause par un rapport dont la publication avait été reportée sine die.
C'est un rapport qui avait été soigneusement enterré. Commandé par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) au cabinet Technologia, il devait évaluer l'état de l'institution après cinq années de présidence de Jean-Paul Delevoye, devenu depuis président de la commission nationale d'investiture du mouvement En Marche !. Mais le contenu en avait été jugé tellement explosif que la direction avait préféré l'enterrer.
Des conditions de travail “anxiogènes” pour plus de la moitié des salariés
Après plusieurs années passées dans l'oubli, le site Internet L'œil pour le dire a retrouvé sa trace et en a publié le contenu mercredi. Le portrait qu'il brosse des années Delevoye est accablant : “climat délétère” marqué par la “désillusion” et la “démotivation”, organisation “aux rouages bloqués”, “mépris des agents”, les qualificatifs peu élogieux ne manquent pas. Les salariés dénoncent notamment une ambiance “tendue” (pour 62 % d'entre eux), “conflictuelle” (58 %), “anxiogène” (53 %) ou encore “malveillante” (30 %).
Des critiques qui pourraient coûter cher à Emmanuel Macron
A elles seules, ces critiques pourraient déjà coûter cher au président de n'importe quelle organisation. Adressées à un proche d'Emmanuel Macron, elles font encore plus mal : Delevoye, élu à divers échelons politiques depuis 1980, était déjà loin d'être l'incarnation du renouvellement en politique. Il semble désormais ne plus incarner non plus la probité voulue par son candidat à la présidentielle.
>> Retrouvez le rapport sur le site LPLD.fr