La croissance du nombre d’extrémistes au Royaume-Uni met en difficulté les services secrets qui doivent assurer la sécurité du pays, assure le quotidien britannique Daily Mail.
D'après les estimations des spécialistes, environ 850 Britanniques ont quitté le pays pour rejoindre les rangs de Daech lorsque les djihadistes ont occupé des territoires importants en Syrie et en Irak, a relaté le quotidien britannique Daily Mail. Cependant, lorsque les terroristes ont commencé à reculer et céder du terrain, les radicaux avec des passeports britanniques sont rentrés au Royaume-Uni où ils sont désormais capables de perpétrer de nouvelles attaques, ayant reçu une formation militaire et sachant utiliser des armes à feu ainsi que des explosifs.
Pour assurer la surveillance pendant 24 heures d'un seul suspect, il faudrait impliquer environ 30 agents des services secrets. Or, des ressources humaines limitées ne permettent de surveiller simultanément que 50 terroristes présumés.
Préoccupé par cette situation d'insécurité, le député du parlement britannique Khalid Mahmood a stigmatisé la faiblesse des services secrets du pays.
« Je suis très inquiet quand je vois que le djihadiste [qui a perpétré l'attentat de Manchester, ndlr] a pu rentrer dans le pays après avoir passé tous les postes de contrôle aux frontières », a-t-il souligné.
Selon lui, le nombre d'employés aux postes-frontières a diminué de 50 % par rapport à 2010 et le Royaume-Uni ne dispose pas de « frontières sécurisées ». Dans le même temps, il estime que les services britanniques pourraient contrer la menace terroriste d'une manière plus efficace à condition de travailler dix fois plus vigoureusement qu'à présent.
Un attentat-suicide a été perpétré le soir du 22 mai à la Manchester Arena pendant un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande. Le groupe terroriste Daech a revendiqué l'attaque, qui a fait 22 morts et environ 120 blessés, dont 59 sont toujours hospitalisés. Parmi les morts et les blessés figurent des enfants. Plusieurs adolescents sont toujours portés disparus.