Moins d’un électeur sur deux a voté.
L’évènement principal est la participation historiquement faible de 48,8%, en comparaison avec celles de 2012 (57,2%) et 2007 (60,4%).
Rappelons que pour se qualifier au 2nd tour, un candidat doit obtenir les suffrages d’au moins 12,5% des électeurs inscrits sur les listes. L’abstention étant très élevée, le seuil se porte à environ 25%. Par conséquent, peu de triangulaires sont à prévoir, ce qui pénalise les partis comme le Front National.
Quels sont les résultats ?
Les candidats La République en Marche/Modem ont rassemblé de 32% des votes. Ils seraient en mesure d’obtenir entre 390 et 430 sièges et constitueraient une majorité absolue. LR/UDI sont à 21,5% d’où 85 à 125 sièges ; le FN réalise un « petit » 13% soit entre 3 et 10 sièges, ce qui ne permet pas de constituer un groupe parlementaire. La France insoumise récolte 11% et le PS et ses alliés, en déroute, 11%.
Les motivations sont davantage nationales que locales
En effet, les Français ont clairement placé ces élections dans un contexte de politique nationale et ont davantage voté en faveur d’un député en fonction de son étiquette politique. Il semblerait qu’Emmanuel Macron, dans l’exercice de la fonction présidentielle, ait convaincu. Néanmoins, ce premier tour sonne comme une victoire en demi-teinte pour LREM : en effet, compte tenu de l’abstention, le président Macron n’a récolté qu’environ 15% des voix.
Cela affecte également la dotation de fond public attribuée aux partis
En effet, le financement public des partis politiques est calculé d’une part sur la base des voix au 1er tour, à 1,42 € par voix, d’autre part sur le nombre de parlementaires élus. Cela pourra mettre en péril certains partis politiques et donner une manne financière énorme à LREM.