Le ministère des Armées a confirmé que son budget faisait l'objet d'un gel d'environ 2,7 milliards d'euros (réserve de précaution, gels et surgel).
Mardi La Tribune révélait que le budget 2017 du ministère des Armées faisait l'objet d'un gel d'environ 2,66 milliards d'euros (réserve de précaution, gels et surgel). Dans la soirée, le cabinet a confirmé ces chiffres, selon une dépêche de l'AFP : une réserve de précaution (1,6 milliard d'euros) a bien été constituée, des crédits de report gelés (à hauteur de 715 millions d'euros) et d'autres mesures de régulation adoptées, pour un total de 2,7 milliards d'euros.
Et comme l'assurait La Tribune, le gouvernement n'a pris à ce stade aucun arbitrage sur les crédits alloués à la défense. Selon le cabinet, ils viendront en novembre.
"Sylvie Goulard défendra le budget du ministère, au Parlement et dans les arbitrages interministériels, dans le souci de doter les armées des moyens de remplir leurs missions, conformément à la volonté clairement exprimée par le Président de la République", a-t-on indiqué au cabinet de la ministre.
Le cabinet a précisé que "l'ensemble de ces décisions a été pris (par le précédent gouvernement) avant l'arrivée de Sylvie Goulard au ministère des Armées". La ministre des Armées hérite d'une situation budgétaire qu'elle devra gérer. Les armées scruteront sa capacité à préserver le budget de la défense face à Bercy.
Sylvie Goulard défendra dans les futurs arbitrages ministériels la nécessité de consentir "un effort particulier" pour les armées face à "la gravité des menaces terroristes", a fait savoir mardi son cabinet. Elle doit d'ailleurs s'entretenir jeudi avec le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin.
Des crédits toujours mis en réserve et gelés
"On commence à discuter", a-t-on expliqué à Reuters au ministère de l'Économie. "On a des objectifs globaux, avec le sérieux budgétaire d'un côté, de l'autre des priorités et un programme présidentiel. Tous les ministres sont solidaires, (...)donc il n'y aura pas de logiques de l'un contre l'autre". "Les crédits qui avaient été mis en réserve ou gelés jusqu'à présent le sont encore, mais ils feront l'objet de discussions le moment venu", a-t-on confirmé.