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david MIEGE
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16 juin 2017 10:46

Prix du lait. « Moi, à 340 € les 1 000 litres de lait, je ne m’en sors pas ! » Mercredi 7 juin 2017, le président de Sodiaal a annoncé une hausse du prix du lait pour juillet-août portant le prix du litre à 0,33 €. Cette annonce fait suite aux protestations des producteurs laitiers, mécontents des prix bas, qui ont bloqué les laiteries dont ils sont propriétaires et que Sodiaal souhaite rassurer.

La première coopérative laitière française, qui produit les marques Candia, Entremont et Yoplait, était visée depuis une dizaine de jours mais cette annonce d’augmentation est loin de satisfaire les producteurs de lait, comme le rappelle la Coordination rurale :

« Même si on arrive presqu’à ce que demandent les responsables de la FDSEA 22 qui avaient très certainement déjà connaissance de la faible hausse prévue, nous sommes loin d’un prix décent ! Baisse de production, augmentation des cours mondiaux : les signaux annoncent une hausse qui devrait être plus importante ! »

Les chiffres parlent d’eux-mêmes

L’Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM) estime le coût de production comptable moyen de lait de vache dans les exploitations spécialisées en 2016, à 364 € pour 1 000 litres avant rémunération des éleveurs.

Et la Coordination rurale de poursuivre : « Pour l’Organisation des producteurs de lait de la Coordination Rurale, il est donc légitime de demander un prix supérieur à cette somme, et il est digne et juste qu’il soit à 450 €, surtout quand l’OFPM l’annonce comme étant le prix à atteindre pour rémunérer les producteurs.

Pourquoi l’OFPM estimerait-il normale une rémunération minimale à hauteur de 1,5 Smic, et pas les producteurs ou ceux qui prétendent les représenter en se vantant de négocier un prix de 340 € ?

Les chiffres 2015 des centres de gestion d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan montrent que seules 30 % des exploitations laitières pourraient vivre avec un prix inférieur à 350 €. Que faisons-nous des 70 % qui restent ?»

L’exaspération des producteurs

« En comptant l’aide dont je bénéficie pour ma première année de conversion en agriculture biologique, je suis payé 340 € la tonne de lait. Je suis jeune installé et j’ai dû racheter la ferme, je ne pense pas avoir des charges démesurées mais cela ne couvre même pas mes coûts de production !

Demander 340 € pour 1 000 litres, c’est accepter d’être payé en dessous de nos coûts de production. C’est refuser de se battre pour un prix décent. C’est donner un signal déculpabilisant aux industriels. C’est cautionner la confiscation des marges ! », s’indigne Jérôme Daniel, producteur laitier dans le Finistère. « A ce prix-là, je cotise pour une retraite de misère à 500 € par mois. »

Les producteurs revendiquent l’instauration d’une politique de soutien de leur filière qui suivrait la tendance des prix européenne, ainsi que l’application de la loi Sapin qui permettrait d’intégrer le coût de production dans le prix du lait. Entre 8 et 9% des exploitations du pays ont mis la clef sous la porte l’an dernier, selon Ludovic Blin.

 

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