Hier j’étais présent à la première assemblée générale de la France de Marianne, Fabien Cheymol m’avait demandé de prendre la parole afin de me présenter.
Ce que j’ai fait en expliquant mes motivations, pourquoi j’adhère à ce projet.
Voici donc ce que j’ai déclaré:
« Certains d’entre vous me connaissent un peu puisque je sévis de façon obsessionnelle sur Facebook depuis quelques temps, 6 ans en réalité.
J’ai 46 ans et je suis marié, j’ai deux enfants, je suis infirmier libéral, je suis originaire du bassin minier dans le Pas de Calais.
Je suis fils d’une apostat de l’islam, ma maman a quitté la religion de ses parents au milieu des années 60 alors qu’elle était adolescente.
Ce fut une expérience violente, elle était la seconde d’une famille de 10 enfants et on lui en a voulu car elle a cassé des barrières qui ont permis à certaines de ses sœurs de s’affranchir librement à une époque où la pression communautaire était moindre.
J’ai donc vécu au milieu des musulmans de ma famille maternelle et je peux parler des coulisses de ce milieu, de même j’ai beaucoup traîné et vécu dans des cités en voies de communautarisation, joué au foot dans des clubs qui étaient confrontés à ces problématiques.
Je viens d’un milieu ouvrier très modeste qui vivait dans le bassin minier où il y avait de fortes populations issues de l’immigration belge, polonaise, italienne et maghrébine.
Enfant et adolescent j’ai développé 3 facettes de ma personnalité en fonction du milieu où je me trouvais.
À la maison j’étais l’intello enfermé dans sa chambre et dans ses livres.
Dehors dans la cité, je me « racailllisais » pour ne pas être rejeté et avoir une vie sociale dans les quartiers ou j’ai vécu, il fallait se faire accepter.
Et lors de mes études je présentais une autre dimension de ma personnalité pour ne pas dénoter au milieu de personnes venants d’autres milieux que le mien.
Les histoires de délinquances urbaines, les réflexes communautaires chez les musulmans n’ont plus de secret pour moi, de ce fait j’essaye au travers de mon expérience de vous livrer des analyses et des décryptages des comportements propres à la communauté musulmane afin de mieux comprendre pourquoi nous sommes confrontés au djihad, aux voiles qui prolifèrent, à la difficulté pour les musulmans pacifiques de se positionner face à l’islam politique tout en condamnant son émanation guerrière le djihad qu’ils considèrent comme une mauvaise interprétation de l’islam voir comme un complot ourdie par des forces invisibles qui voudraient salir l’islam qui prendraient différents visages selon les contextes, pourquoi les convertis sont souvent plus musulmans que les musulmans, pourquoi des garçons qui n’étaient pas des grands pratiquants de l’islam et menaient une vie de délinquants, fumaient du shit et buvaient de l’alcool se retrouvent djihadistes.
Mon investissement à commencé après les meurtres commis par Mohamed Merah, je me suis senti obligé de parler et d’expliquer ce qui se passait, pourquoi ce gamin était entré dans une telle entreprise barbare allant jusqu’a tuer des enfants juifs à bout portant sans aucune empathie pour ses victimes.
Ce manque d’empathie je le retrouvais par exemple dans ces histoires de tournantes où les filles violées devenaient coupables des pauvres violeurs puisqu’elles portaient des vêtements qui les culpabilisaient.
Je retrouvais cette absence d’empathie lors d’un marché nocturne à Sallaumines près de Lens lorsque j’ai assisté au tabassage d’un monsieur ivre qui avait été provoqué par 4 jeunes qui lui faisaient des croche pieds, lui mettaient des coups de pieds dans le dos, celui ci a osé se défendre et il s’est retrouvé avec une trentaine de jeunes qui l’ont massacré, et ils en était fiers, l’un d’eux m’interpella et m’expliqua que c’était la solidarité musulmane, les chibanis étaient souriants et disaient que cet homme ivre avait provoqué ces jeunes, je n’ai observé aucune empathie pour ce monsieur en sang et le visage tuméfié au sol, c’était en 1989.
Lors des massacres de Toulouse, j’étais un militant modem et je défendais François Bayrou, j’avais très mal digéré sa prise de position hâtive lorsque ces événements ont survenu.
Autant sur ses projets économiques et sur la moralisation de la vie publique je le suivais, autant je ne comprenais pas son positionnement sur les quartiers dit sensibles qui aujourd’hui fournissent des djihadistes et cumulent les fichés S.
Plus j’entendais les experts, les politiques et les journalistes parler de ce sujet, plus j’étais en colère par la légèreté des analyses et le déni généralisé sur ce qui se passait.
J’ai donc décidé d’alerter, de décrypter ce que beaucoup ne pouvaient pas comprendre, à mon vécu j’ai ajouté un gros travail de recherche sur la religion musulmane, sur l’histoire du monde arabe, lu des tas de bouquins, d’apostats de l’islam pour comparer leurs expériences, leurs analyses pour me rendre compte que leurs analyses rejoignaient les miennes.
J’ai fait un travail pour décrypter les comportements de beaucoup de musulmans sur des sujets sensibles, et je les ai mis en rapport avec leurs textes sacrés pour comprendre comment le texte influençait leur perception des événements alors qu’ils ne lisaient pas leurs textes en général.
- pourquoi l’obsession juive par exemple.
- pourquoi l’utilisation de la victimisation, d’où vient ce réflexe?
- pourquoi des théories du complot naissent très vite après des attentats djihadistes.
- quels sont les liens entre incivilité et l’islam?
Bref, il y a beaucoup de sujets qui posent question chez un occidental non musulman et qui ne bénéficient pas d’un travail d’explications sérieuses au service du grand public.
Est ce que mon engagement est laïc?
Je me suis avant tout inscrit dans une démarche de citoyenneté et non dans une seule démarche laïque, même si mon engagement citoyen englobe la laïcité.
La laïcité, la loi de 1905 sépare le religieux du pouvoir et permet à tous les cultes de cohabiter en France tant qu’il n’y a pas de troubles à l’ordre public.
Le gros problème réside dans le fait que les difficultés auxquelles nous sommes confrontées ne peuvent pas toutes être traitées par la laïcité et que le trouble à l’ordre public est une notion floue et interprétée différemment selon les élus qui peuvent être clientélistes.
La laïcité ne peut rien contre un attentat djihadiste.
La laïcité ne peut rien contre une éducation familiale et un environnement local voir médiatique (paraboles) qui vous formate dans l’idée que les non musulmans sont des êtres méprisables qu’il ne faut pas respecter.
La laïcité ne peut rien contre le harcèlement des filles dans les rues, voir leur disparition sous l’effet de contraintes culturelles issues de l’islam.
La laïcité ne peut rien contre les incivilités urbaines liées à des personnes qui voudraient prendre une revanche post coloniale sur les « souchiens » !
La laïcité est démunie face à la matrice idéologique installée en France qui fournit des djihadistes mais aussi et surtout entraîne des quartiers vers des partitions territoriales qui ont déjà fait sécession sur le plan culturel, c’est une contre France, une contre société avec d’autres valeurs que les nôtres qui se met en place.
Ces contre valeurs s’articulent autour de 5 points:
- Francophobie et haine des khouffars.
- Antisémitisme virulent mâtiné d’antisionisme.
- Refus de l’égalité hommes femmes,
- Complotisme 2.0 qui s’est hybridée avec la fertile imagination arabe qui réécrit le réel très rapidement afin de cultiver le déni et reporter les turpitudes de l’islam sur les juifs, la CIA, les services secrets français.
- Homophobie assumée décrite comme une abomination.
Ces 5 valeurs servent d’achoppement à l’islamisme et se trouvent être portées à leur accomplissement par Daesh et certaines théocraties musulmanes, mais aussi a divers degrés dans la majorité des pays musulmans.
Et ceci explique la séduction des djihadistes sur des populations imprégnées de la culture normatives des pays d’origine.
Les djihadistes défendent un projet idéologique qui s’articule autour de ces 5 valeurs qui sont populaires dans certains quartiers.
On peut sauter comme un cabri en criant laïcité laïcité laïcité que l’on ne réglera pas le dixième des problèmes, « t’es laïc, t’es pas laïc? »semble être la grande obsession du moment.
Le défi qui nous est lancé est pluridimensionnel.
Malheureusement aucune parole politique n’en manifeste la conscience, aucun acteur politique ne fait ce diagnostic.
Par expérience je considère que même en cas de bon diagnostic, aucun politique ne réalise ses promesses.
Comme je ne crois aux politiques que lorsqu’ils sont sous pression, et actuellement la pression vient des musulmans via les Frères musulmans, les votes communautaires, les pétrodollars mais aussi les mosquées qui sont des ambassades algériennes, marocaines, turques, tunisiennes, nous devons donc nous adapter à la menace et devenir menaçants par le biais d’un lobbying tout aussi agressif puisque la communauté nationale non communautariste est encore majoritaire dans ce pays.
Il faut donc une prise de conscience.
L’association La France de Marianne représente justement ce plus par rapport à d’autres associations qui se définissent avant tout comme laïques.
Nous avons une problématique qui est à la fois politique, culturelle, et religieuse.
Ne s’investir que sur le plan de la laïcité limite le champ d’action.
La France de Marianne propose cette possibilité d’aller au delà de la laïcité qui reste étriquée pour toute la série de problèmes auxquels nous sommes confrontés.
Nous avons besoin de nous réarmer idéologiquement en tant que citoyens, savoir qui nous sommes et où nous allons, ce que nous voulons exactement pour nos enfants plus tard.
Nous devons exiger que les lois soient appliquées et que les territoires perdus reviennent sous l’autorité de la république.
Nous devons interdire le salafisme en France ainsi que les Frères musulmans.
Le discours des Indigènes de la république ne peut plus être toléré dans ce pays.
Les organisations musulmanes de ce pays refusent de s’engager sur la liberté de conscience dans notre pays, c’est à dire le respect des apostats de l’islam, cela doit changer car c’est un principe constitutionnel de première importance.
C’est une honte!
La France de Marianne nous propose de devenir un grand lobby citoyen qui défend des valeurs transversales qui font le ciment de notre pacte social républicain, les français qui partagent les valeurs qui font notre nation sont héritiers d’une histoire qu’ils doivent défendre sans honte et sans sentiment de culpabilité.
La France est un pays généreux et ouvert, nos valeurs sont progressistes, mais elles ne peuvent concéder des valeurs régressives dans nos droits pour démontrer une pseudo tolérance à une culture exogène qui est basée sur une hiérarchie entre les hommes et les femmes selon leur foi et leur appartenance sexuelle où leur orientation sexuelle.
C’est de cela que nous devons nous protéger et c’est pour cela que je m’investis dans la France de Marianne. »
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