Lors des funérailles de son ami le cardinal Meisner, Benoît XVI a dénoncé «la dictature de l'esprit du temps» qui menace selon lui l'Eglise, en référence aux récentes évolutions idéologiques de l'institution sur les questions familiales.
Benoît XVI a rendu un hommage appuyé au cardinal allemand Joachim Meisner lors des funérailles de ce dernier le 15 juillet à Cologne.
Dans un texte, lu par le secrétaire particulier du pape émérite, monseigneur Georg Gänswein et diffusé sur le site du diocèse de Cologne, Benoît XVI rappelle que «ce berger, ce pasteur passionné» avait eu des difficultés à quitter son poste à un moment «où l'Eglise se trouv[ait] dans la nécessité urgente de disposer de bergers convaincants» capables de résister à «la dictature de l'esprit du temps et qui viv[aient] et pens[aient] la foi avec détermination».
Des propos qui semblent faire écho à la lettre envoyée par quatre cardinaux, dont Joachim Meisner, au pape François en septembre 2016, dans laquelle ils l'interrogeaient sur l'évolution idéologique de l'Eglise sur les questions familiales.
Le pape François avait refusé de répondre à leurs questions, qualifiant leur missive de «légalisme», de «rigorisme», et estimant que leur critique était «entraînée par un esprit mauvais pour susciter des divisions».