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david MIEGE
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12 août 2017 11:56

Conséquence de la volonté du gouvernement de réduire le nombre de contrats aidés, des salariés se voient interrompre ou supprimer le contrat qui leur avait été promis ou même qu'ils avaient démarré. Un drame, à la fois pour les employés mais aussi pour les employeurs.

Murielle Pénicaud les juge "inefficaces" et "coûteux". Dans le viseur de laministre du travail, les contrats aidés de type CAE (Contrat d'Accompagnement dans l'Emploi) ou CUI (Contrat Unique d'Insertion). Ainsi, alors même que certains contrats ont récemment été signés par des employeurs et des employés, des dizaines viennent d'être purement et simplement annulés, voire interrompus.

En effet, les agences Pôle Emploi ont reçu l'ordre lundi dernier de les arrêter et de ne plus en délivrer. Résultat, des situations ubuesques et dramatiques, avec des employés qui voient leur précieux leur passer sous le nez. Et d'autres qui avaient carrément commencé à travailler et à qui l'on a demandé cette semaine de rentrer chez eux. Autant de drames humains, que le gouvernement ne semble pas avoir bien mesuré.

Isabelle, renvoyée chez elle après trois journées de travail

C'est une situation ubuesque dans laquelle les pouvoirs publics viennent de plonger Isabelle, 40 ans, mère de deux enfants. Originaire du sud de la France, cette demandeuse d'emploi décroche à la fin du mois de juin dernier un entretien pour un poste dans la ville du Havre. Isabelle traverse alors la France pour passer son entretien et décroche le job. A la clef, un Contrat Unique d'Insertion (CUI). Branle-bas de combat. Isabelle saute sur l'occasion et fonce.

Elle signe alors son contrat le 7 août dernier et démarre son nouveau job. Seulement, quatre jours plus tard, coup de fil du Pôle Emploi qui lui signifie que son contrat est finalement invalidé et interrompu.

Et maintenant ? Isabelle a en effet engagé des frais, s'est lancée dans la location d'un nouveau logement, a inscrit ses filles à l'école. Seulement, retour à la case de départ. Elle est aujourd'hui de nouveau au chômage et dans une région qu'elle ne connaît pas.

En attendant, cette mesure risque de faire exploser les chiffres du chômage lors de la prochaine vague.

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