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26 août 2017 20:56

Quelques dizaines de personnes du collectif «Femmes de militaires en colère», qui compte 5 800 membres sur sa page Facebook, ont fait entendre leur voix à Paris pour dénoncer les conditions de travail et de rémunération des soldats français.

Des conjoints et proches de militaires ont fait entendre leur voix le 26 août à Paris. A l'appel du collectif «Femmes de militaires en colère», une page Facebook réunissant 5 800 membres, quelques dizaines de personnes se sont rassemblées à proximité du ministère des Armées à Paris.

Ces femmes dénoncent en particulier les défaillances régulières dans la rémunération des militaires entraînées par le système informatique Louvois, dont elles demandent l'arrêt définitif, prévu depuis 2015 mais qui tarde à être remplacé.

Ce programme informatique, qualifié de «logiciel fou» par la Cour des comptes en 2014, a engendré de nombreuses défaillances dans le paiement des soldes avec notamment des trop-perçus, des retards de versement et des primes non versées. 

Entre six et dix dans une même chambre, avec des repas parfois non financés par l'armée

Marion, une jeune femme originaire de Bretagne, explique que son conjoint n'a eu que deux semaines de repos de retour d'une opération au Mali avant de repartir en mission à Paris dans le cadre de l'«opération sentinelle». Elle dénonce notamment la condition des soldats logés dans la capitale «dans des endroits insalubres, entre six et dix dans une même chambre, avec des repas parfois non financés par l'armée».« Je souhaiterais que l'armée française et le gouvernement puissent faire bouger les choses», explique-t-elle par ailleurs. 

En 2017, l'armée a dû réduire ses dépenses d'environ 850 millions d'euros, dans ce que le président qualifie de «contribution des armées à la solidarité nationale». Une décision ayant provoqué un tollé dans l'opinion publique, une polémique amplifiée par le départ fracassant du chef d'état major des armées Pierre de Villiers dans ce qui a été présenté comme le premier faux-pas majeur dans le parcours du nouveau président.

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