Négligence. Le CHU de Nantes (Loire-Atlantique) a été condamné à 350.000 euros d’amende pour avoir négligé l’urgence d’un appel passé par une femme faisant un AVC en 2010, et aujourd’hui lourdement handicapée, rapporte Le Parisien ce vendredi.
C’est un véritable cauchemar qu’a vécu Valérie Roux, 48 ans, ce soir d’octobre 2010. Prise un accident vasculaire cérébral (AVC), elle téléphone au SAMU afin d’être conduite aux urgences. Mais, convaincu que son interlocutrice est ivre, le médecin régulateur finit par lui raccrocher au nez… Aujourd’hui lourdement handicapée des suites de cette négligence, la victime a été dédommagée à hauteur de 350.000 euros, selon l’exigence du verdict rendu par le tribunal administratif de Nantes, indique Le Parisien ce vendredi.
Le médecin régulateur était convaincu qu’elle était saoule
La pauvre femme n’a pas dû en croire ses oreilles. Alors qu’elle est atteinte d’un AVC, le médecin au bout du fil, convaincu que ses problèmes d’élocution et ses fourmillements sont dus à un état d’ivresse, l’invite à “se coucher”, lui promettant que “ça ira mieux demain”, avant de lui raccrocher au nez.
Désespérée par ce qu’elle vient d’entendre, cette infirmière d’expérience, habituée à s’occuper de victimes d’AVC au centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelles de Pen-Bron, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) où elle travaille, rampe alors jusqu’au palier de son immeuble avant de tambouriner sur la porte des voisins, relate le quotidien francilien