Dans son dernier livre, Hillary Clinton a accusé Vladimir Poutine de s’être livré à une «vendetta» à son encontre. Le seul hic, c’est que parmi les causes de cette prétendue vengeance, elle mentionne… sa propre ingérence dans la politique interne russe, notamment le soutien aux manifestations antigouvernementales en Russie en 2011.
Les mémoires récemment publiés parHillary Clintonont fourni bon nombre de révélations au grand public: le Président russe aurait ourdi une«vengeance personnelle»pour assurer sa défaite lors de l'élection présidentielle aux États-Unis en 2016. Toutefois, dans une interview au quotidien américainUSA Today, l'ex-Première dame et ex-secrétaire d'État a par la suite admis qu'elle avait elle-même orchestré des ingérences dans la politique russe!
«Elle dit qu'elle savait que le Président russe menait une «vendetta personnelle» contre elle, qui prend son origine de l'expansion de l'Otan en Europe de l'Est sous l'administration de son mari, et qui a été renforcée par son rôle dans l'encouragement des manifestations contre lui (Poutine, ndlr) en 2011, quand elle était secrétaire d'État», écrit le journal.
Les mémoires de Clinton ont reçu un accueil controversé aussi bien dans la presse américaine que parmi les membres parti démocrate, qui avaient déjà exprimé leur mécontentement par rapport à la réticence de Clinton à reconnaître sa propre impopularité auprès des Américains.
L'historien américain Thomas Frank abonde dans ce sens et note que les mémoires de Clinton ne répondent pas à la question posée dans l'intitulé du livre What Happened (Que s'est-il passé).
«Elle accuse tout le monde sauf elle-même. Et même si elle se demande constamment pourquoi sur fond d'inégalité grandissante le «parti du peuple» a grandement perdu ses positions, nous n'avons pas entendu de réponse satisfaisante. Au lieu de cela, la faute est rejetée en permanence sur les circonstances extérieures et les boucs émissaires habituels: tantôt James Comey, tantôt, la Russie, tantôt les médias», a noté Thomas Frank.