PLUS DE CHOMAGE EN FRANCE MAIS DAVANTAGE DE PRECARITE EN ALLEMAGNE

Le taux de chômage est bien plus élevé en France qu'en Allemagne mais l'économie allemande se repose beaucoup plus sur les emplois à temps partiel. Résultat : les 15-24 travaillent plus de l'autre côté du Rhin ainsi que les seniors.

On ne sait toujours pas bien répondre à la question : vaut-il mieux un travail à temps partiel, voire même un travail précaire, que ce soit pour les jeunes ou les seniors, que pas de travail du tout ?..Les syndicats français ont répondu : pas de précarité !...

LES FEMMES ALLEMANDES MIEUX INSERREES SUR LE MARCHE DU TRAVAIL

Les Allemandes accèdent plus facilement à l’emploi que les Françaises mais en occupant des temps partiels. Cette situation est souvent due au fait qu’elles ne trouvent pas des modes de garde leur permettant de travailler plus. Pour accroître l'adéquation entre vie professionnelle et vie privée, l'Etat allemand a donc doublé ses capacités d’accueil en crèches collectives pour les enfants de moins de 3 ans et créé un droit opposable en cas d'absence de solution.

L’INDUSTRIE ET L’APPRENTISSAGE A LA BASE DE L’ECONOMIE ALLEMANDE

L'industrie a deux fois plus de poids dans l’économie allemande que française. Quand à l'imposition sur les sociétés, elle est un peu plus importante en France qu'en Allemagne. Le Smic horaire est plus élevé en France, mais sur un mois, le salaire minimum atteint 1.498 euros en Allemagne contre 1.480 euros en France.

La différence s’explique par une durée légale du travail plus longue (40 heures outre-Rhin contre 35 heures dans l’Hexagone.) Autre indicateur important : l’apprentissage. Il concerne 16% des 15-24 ans allemands contre seulement 5,2% des jeunes Français.

L’apprentissage Outre-Rhin a souvent été pris comme modèle par la France mais il s’appuie, évidemment sur une industrie qui n’est pas du tout comparable à la nôtre. Il faudra donc inventer notre propre système d’apprentissage.

LE DROIT DE GREVE TRES LIMITE EN ALLEMAGNE

En France, la grève est un droit constitutionnel. En Allemagne, elle est interdite dans la fonction publique et très limitée dans le secteur privé. Pas le droit non plus de protester contre une loi votée ou discutée au Parlement, ni en soutien à d’autres entreprises. Les arrêts de travail ne sont autorisés que s’ils portent sur les conditions de travail dans le cadre de négociation d’entreprise ou de branche.

 Et pourtant le taux de syndicalisation des salariés est beaucoup plus important en Allemagne qu’en France.

En Allemagne, le montant de l’allocation chômage atteint 60% du salaire net et 67% avec un enfant. C’est plus qu’en France (57% du salaire brut et 75% en cas de licenciement économique). Mais l’indemnisation saute en Allemagne si le conjoint a des revenus. Face à une population vieillissante, l'Allemagne s'appuie sur un recours massif à l'immigration.

Source : LeJDD.fr  20-09-2017

via http://www.montesquieuvolvestre.com/2017/09/france-allemagne-deux-modeles-tres-differents.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail