Le gouvernement prévoit d'engranger 850 millions d'euros de recettes via le nouveau dispositif d'impôt sur la fortune immobilière, soit 3,2 milliards de moins que ce que rapportait l'ISF. Une perte sèche qui a fait vivement réagir.
L'impôt sur la fortune immobilière (IFI) «devrait rapporter 850 millions d'euros», contrairement à l'ISF qui rapportait 4,1 milliards d'euros, a déclaré Bruno Le Maire devant la Commission des finances de l'Assemblée nationale, à l'occasion de la présentation par le gouvernement du projet de loi de finances (PLF) 2018.
Avec le recentrage de l'impôt sur le seul patrimoine immobilier qui exempte de taxes les valeurs mobilières et les placements, le nombre de redevables «devrait diminuer d'environ 40%», à environ 150 000 personnes, a-t-il ajouté.
«L'ISF constitue un frein à la croissance des entreprises, tout particulièrement les PME et ETI familiales et il contribue à l'expatriation chaque année de centaines de Français», s'est justifié Bercy dans son projet de loi de finance, dont l'un des objectifs affichés est d'encourager les Français à financer davantage les entreprises pour stimuler in fine l'activité économique.
«Avec Macron tout le monde doit faire un effort pour redresser le pays. Sauf les riches»
Mais de nombreuses voix dénoncent un cadeau aux ménages les plus aisés.
«Les jets, les yachts, les chevaux de course, les lingots d'or plus soumis à l'ISF... A droite toute !», a dénoncé le député socialiste Olivier Faure. «Dans La République en marche il vaut mieux vivre sur un yacht (plus d'ISF) qu'acheter un appart», a-t-il ajouté.