De nombreux médias s’en sont fait l’écho : les travaux de construction du mur « anti-balles » autour de la Tour Eiffel vont bientôt commencer, et dureront pendant dix mois pour un coût estimé à la bagatelle de 20 millions d’euros. Certains journalistes ont présenté la chose sous l’angle des nuisances que ces travaux allaient occasionner pour les riverains, mais est-ce vraiment le plus important ?
A l’évidence, il faut présenter les choses sous un autre aspect : celui du pragmatisme. Certains à la lecture de ce vocable auront tendance à sursauter, tant son association avec la doctrine socialiste incarnée par celle qui est désormais présentée comme « Notre drame de Paris » (cette chère Anne Hidalgo), parait antinomique. Voici pourquoi je leur donne raison :
- Tout d’abord, la hauteur de ce mur (2m50) et sa transparence n’empêchent aucunement le jet de projectiles explosifs ou incendiaires par dessus, tout en ayant la possibilité de cibler ses victimes.
- Ensuite, la présence d’un mur autour d’une foule a pour effet de la confiner. Ainsi, en cas de mouvement de panique, des personnes peuvent se retrouver comprimées, sans échappatoire.
- De plus, les secours qui seraient amenés à intervenir rencontreront un obstacle qui aura pour effet de les ralentir ou de les empêcher d’agir.
Pour ces trois seules raisons, qu’un enfant pourrait aisément comprendre seul, ce mur est donc totalement inefficace, pour ne pas dire dangereux, en ce qu’il expose plus qu’il ne protège.
Ainsi, nous pouvons considérer qu’Anne Hidalgo vient d’inaugurer un nouveau concept, celui de la « vitrine à victimes ». Elle devrait en déposer le brevet, ne serait-ce que dans l’espoir d’amortir un peu la dépense de 20 millions d’euros que représente cet improbable projet , sans qu’il ne suscite manifestement l’émoi de la population…
Les Français, Parisiens en tête, seraient-ils à ce point devenus mollassons pour ne plus réagir aux gabegies socialistes, y compris les plus folles ?
Par ailleurs, les tagueurs de tous poils auront un nouveau support pour s’amuser, ce qui là aussi n’a certainement pas été anticipé par la ville de Paris.
Enfin, que font les journalistes de ce pays pour ne pas s’intéresser au sujet de la manière qui convient, c’est à dire en cherchant à informer l’opinion sur la réalité d’un tel projet au lieu de servir la soupe à ceux qui en sont à l’origine ? Ce ne sont pourtant pas les « experts » en sécurité qui manquent vu le nombre de ceux qui pullulent sur les plateaux de télévision…
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Sébastien Jallamion