Les tractations pour former une coalition Jamaïque* continuent, sans résultat tangible jusqu’ici. Au point que certains imaginent un scénario catastrophe : de nouvelles élections dont Angela Merkel ne veut pas en entendre parler.
* coalition gouvernementale allemande rassembant CDU/CSU, Parti libéral-démocrate et démocrate (FDP)
Angela Merkel si discrète depuis le piètre résultat de son parti aux législatives du 24 septembre s’autorise même à taper du poing sur la table. Elle demande aux partis politiques de cesser immédiatement ce genre de spéculations contre-productives.
Alors que la CDU, la CSU, les Verts et les Libéraux se lancent cette semaine dans le second round des tractations en vue de la formation d’un gouvernement de coalition Jamaïque à Berlin, une question obsédante est dans tous les esprits : que se passera-t-il si les négociations – jusqu’à présent très âpres et sans résultat concret – capotent ? Une seule solution à un tel scénario catastrophe : un nouveau scrutin. […]
Le SPD profite de sa position confortable dans les rangs de l’opposition pour mettre les négociateurs en garde : les pourparlers doivent aboutir si les quatre partis veulent éviter de perdre la face.
D’autant que de nouvelles élections risqueraient de profiter encore à l’AfD, le nouveau parti populiste d’extrême droite. Il risquerait fort d’améliorer son score par rapport au scrutin de septembre.
Un cauchemar aussi pour les autres Européens, Français en tête, qui attendent avec impatience que l’Allemagne se dote d’un gouvernement et redevienne au plus vite un partenaire fiable capable de faire avancer les grands projets communs.