Terrorisme. Ce jeudi 9 novembre, Emmanuel Macron s’est prononcé sur le sort des djihadistes français souhaitant revenir en France pour y être jugés.
Alors que l’Etat islamique perd du terrain en Syrie et en Irak, la question du retour des djihadistes français revient sur le devant de la scène politique française. Interrogé à ce sujet par France 2 mercredi 8 novembre, puis par des journalistes lors d’une conférence de presse ce jeudi 9 novembre à Dubaï (Émirats arabes unis), Emmanuel Macron a déclaré que les conditions d'un retour en France des femmes et enfants de djihadistes français seront examinées “au cas par cas en fonction de la situation”.
“Tout ce qui a été commis fera l'objet d'un jugement”
“Il y en a qui peuvent revenir sans qu'ils soient rapatriés, il y en a qui peuvent être rapatriés, et il y en a qui seront jugés avec leurs familles, dans certaines circonstances, dans les pays où ils sont, en particulier l'Irak”, a précisé le chef de l’Etat à France 2, insistant sur la reconnaissance par la France de la justice irakienne. Quant aux sorts de ces anciens combattants de Daech, il explique que “lorsqu'ils reviennent en France, les adultes sont soumis à la justice française, sont incarcérés [et] jugés”.
“Et tout ce qui a été commis fera l'objet d'un jugement, parce que c'est aussi la juste protection que nous devons à nos concitoyens”. “Pour ce qui est des enfants, ils font l'objet d'ores et déjà pour ceux qui sont revenus et ceux qui reviendront, d'une procédure toute particulière et d'un suivi très particulier, en particulier sur le plan médical et psychiatrique”, a indiqué Emmanuel Macron à France 2.
Tout le monde n’est pas écroué
Cependant cette question inquiète. Car selon les chiffres du gouvernement datant de fin octobre, tous les djihadistes revenus en France n’auraient pas été mis en prison.
Parmi les 1.700 Français partis rejoindre les zones djihadistes irako-syriennes depuis 2014, 278 sont morts - chiffre que le gouvernement admet sous-évalué - et 302 sont revenus en France.
Il s’agit de 178 hommes (dont 120 ont été écroués), 66 femmes (dont 14 ont été écrouées) et 58 mineurs, âgés de moins de 12 ans. Quant aux autres, ils ont été soit capturés en Syrie ou Irak, soit tués dans les combats ou encore ont fui vers les derniers territoires tenus par l'EI ou d'autres foyers djihadistes.