La petite commune de Saint-Sulpice-le-Guérétois, elle ne compte que 1 900 habitants, vient d’accéder à une bien triste notoriété nationale grâce, si puis-je dire, à Claude Guerrier, son maire communiste élu depuis 1995.

Ce dernier en effet vient de s’aviser, après 23 ans de mandat, que le portail métallique du cimetière municipal était orné d’une croix en fer forgé. Il ne sait pas trop quand ce portail a été mis en place : entre 1930 et 1960 selon lui.

Mais cette croix, dont personne ne s’était jusqu’alors offusqué dans le village, offense désormais sa haute idée de la laïcité et son respect religieux pour la loi de 1905.
Il a donc fait faire des devis pour qu’on procède à son démontage. « Cette démarche ne se veut pas polémique, ce n’est pas contre le catholicisme [on eût préféré « christianisme »], mais le cimetière est un espace public partagé où tout le monde a accès, quelles que soient ses croyances, convictions ou absence de croyances », soutient-il. Il n’y a donc pas eu de plainte ou de pétition reçues en mairie : c’est le fait du maire et du conseil municipal.

Le problème c’est que si le nouveau portail, mis en place entre 1930 et 1960, en remplaçait un où figurait déjà une croix, la loi de 1905 n’est pas violée comme l’a rappelé l’affaire du cimetière communal de Prinçay, dans la Vienne (voir ici).

Se trouvera-t-il un habitant de la commune pour contester la décision du maire communiste et menacer la municipalité d’un procès ?

Source : La Montagne, 9 décembre.

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