A vingt-quatre heures d’intervalle, les chefs des gouvernements allemand et suédois ont condamné les actes de violences antisémites perpétrés dans les deux pays après la décision du président américain, Donald Trump, annoncée mercredi 6 décembre, de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.
« Nous nous opposons à toute forme de xénophobie et d’antisémitisme. Aucune différence d’opinion, y compris sur le statut de Jérusalem, ne peut justifier de telles actions. (…) L’Etat doit utiliser tous les moyens à sa disposition pour lutter contre ça », a déclaré la chancelière allemande, Angela Merkel, lundi 11 décembre.
« Il n’y a aucune place pour l’antisémitisme dans notre société », avait affirmé, la veille, le premier ministre suédois, Stefan Löfven, encourageant « toutes les forces démocratiques à travailler ensemble pour une société ouverte et tolérante où chacun se sent en sécurité ».
Les premiers incidents ont éclaté vendredi en début de soirée. A Berlin, trois drapeaux israéliens ont été brûlés au pied de la porte de Brandebourg, devant l’ambassade des Etats-Unis, lors d’une manifestation réunissant environ 1 200 personnes.
Dix personnes ont été arrêtées. Au même moment, environ 200 personnes brandissant des drapeaux palestiniens étaient rassemblées sur une place de Malmö, la troisième ville de Suède. « Nous lançons l’intifada de Malmö », ont déclaré plusieurs manifestants, certains menaçant d’« égorger les juifs au couteau ».