Battus en Irak et en Syrie, les terroristes internationaux changent de tactique et quittent le Proche-Orient pour mener un soi-disant djihad autonome, prévient le directeur du Service fédéral russe de sécurité, Alexandre Bortnikov.
«Ayant essuyé une défaite militaire en Syrie et en Irak, les organisations terroristes internationales regroupent leurs forces et leurs moyens en les dirigeant à l'extérieur duProche-Orient», a-t-il signalé.
Le chef du FSB a rappelé que leur principal lieu de concentration était désormais l'Afghanistan, d'où les terroristes pourraient pénétrer sur le territoire des pays de la CEI.
«La tactique des attaques terroristes subit des changements. Les chefs des organisations terroristes internationales incitent leurs partisans au soi-disant djihad autonome», a ajouté M. Bortnikov.
Selon le directeur du FSB, les terroristes ont préparé des attaques contre les ambassades des pays de la CEI.
«Plusieurs attaques terroristes ont été déjouées en Russie et dans des pays d'Asie centrale, des menaces d'attaques contre les représentations diplomatiques de nos États à l'étranger ont été neutralisées», a-t-il annoncé.
Les menaces pesant sur les pays de la CEI ont été également évoquées dans un message de salutation adressé parVladimir Poutineà la réunion du Conseil des chefs des services de sécurité des pays de la CEI.
«Il est évident que la situation dans le monde demande de chercher des voies nouvelles et plus efficaces afin de réagir aux menaces et défis internationaux. Le danger principal pour les pays de la CEI vient des organisations terroristes internationales opérant en Asie centrale, au Proche-Orient et enAfrique du Nord. Les terroristes tentent d'utiliser ces régions en tant que tête-de-pont pour leur expansion, ils y recrutent et forment de nouveaux combattants et les envoient dans d'autres États pour déstabiliser la situation», a noté Vladimir Poutine.
À cet effet, le Président russe a souligné l'importance pour les services secrets nationaux de renforcer leurs liens, d'élaborer des approches communes des problèmes d'actualité et de procéder plus activement à l'échange d'expérience, d'information et de données analytiques.