(Breizh-info.com) –La répression contre les forces identitaires s’intensifie.
Après la France, où des militants de Génération identitaire ont étés condamnés à un an de prison avec sursis pour le déploiement d’une banderole, c’est en Italie que la justice a lourdement frappé les opposants à l’immigration.
À Rome, 9 militants de CasaPound qui avaient défendu des familles en protestation contre l’ouverture d’un centre pour accueillir des migrants à Casale San Nicola, un quartier de la banlieue au nord-ouest de la ville, ont été condamnés en première instance à des peines de 3 ans et 7 mois de prison ferme chacun. Les militants vont bien entendu faire appel.
Nous avions évoqué le procès fait à ces militants identitaires, rappelant les très sévères réquisitions du procureur. Le juge les a confirmées.
Davide Di Stefano, frère d’un des leader de Casapound Italia, Simone, le responsable romain du mouvement et Andrea Antonini, vice-président de la tortue sont partie des condamnés.
Petit rappel des faits (en vidéo également ci-dessous) qui se sont déroulés et qui valent aujourd’hui cette condamnation : pendant trois mois, de mai au juillet 2015, CasaPound a organisé des manifestations avec les citoyens de Casale San Nicola contre l’ouverture d’un centre pour migrants.
L’intention de Cpi était d’empêcher l’ouverture du centre et l’arrivée des immigrés, d’abord parce que la structure n’était pas en conformité avec la loi pour accueillir un tel public. Le 17 juillet, la police a escorté les immigrés (aucun d’entre eux n’étaient des réfugiés, ils venaient de pays comme la Gambie et le Sénégal et ne fuyaient pas la guerre).
Les militants de CasaPound ont alors protesté pacifiquement avec les citoyens, en chantant l’hymne national, lorsque la police est intervenue brutalement.
Les membres de Casapound ont essayé de se défendre et des incidents s’en sont suivis. Il convient de rappeler qu’à l’époque, la police avait été invitée à la plus grande fermeté par Franco Gabrielli, alors préfet de Rome.
Ce même Gabrielli, qui entre temps devint chef de toute la police italienne, a donné récemment une interview à la presse qui explique bien le personnage : après la pose d’une bombe par un groupe anarchiste devant un poste de police, Gabrielli a dit que l’épisode était moins grave qu’une manifestation organisée devant le siège du journal de gauche « la Repubblica » par le mouvement nationaliste Forza Nuova.
Une manifestation à l’occasion de laquelle il n’y a pas eu de violence est donc aujourd’hui, en Italie et selon le chef de la police italienne, plus grave qu’une attaque terroriste (même sans victime), si la première a été organisée par les nationalistes et le second par les anarchistes.
Le climat général dans lequel a été rendue la sentence de San Nicola est particulièrement difficile pour les identitaires italiens. Le Parti démocrate au gouvernement, suite à quelques émissions de la RAI, la télévision publique italienne, et à certains articles de journaux comme ceux parus dans La Republica, est en train de créer un climat d’urgence pour détourner l’attention des Italiens de ses décisions impopulaires.
Chaque jour, dans les médias, on parle du danger fasciste. Le ministre de la Défense a publiquement réprimandé les juges parce qu’ils n’appliquent pas les lois selon lesquelles il est possible de dissoudre les mouvements fascistes. Dans de nombreuses villes, les maires approuvent des règlements selon lesquels les espaces public et les salles de conférence de la ville ne peuvent pas être utilisées par ceux qui ne signent pas un document indiquant qu’ils sont anti-fascistes.
CasaPound a réagi à cette campagne médiatique de deux manières: d’une part, elle a tenté de séduire les classes populaires grâce à des politiques de solidarité qui ont rencontré un grand succès, y compris électorales, comme dans le cas d’Ostie ; de l’autre, Cpi a invité les principaux journalistes de la télévision italienne à des débats publics dans son siège, pour montrer que Casapound était un mouvement radical, mais n’avait rien à cacher et pouvait débattre avec n’importe qui.
« C’est une injustice. Avec les condamnations scandaleuses infligées pour les faits de Casale San Nicola, il est clair que la défense des droits des Italiens représente plus un crime aux yeux de l’Etat qu’un attentat terroriste. Dans une nation où la justice sociale et le respect de ses citoyens sont proches du niveau zéro, défendre les Italiens est un acte révolutionnaire », a déclaré, pour finir, le président de CasaPound Italia Gianluca Iannone.
Les condamnations de Casale San Nicola semblent être un signal politique fort contre ce mouvement émergent dans la société italienne et qui, selon une enquête récente, obtiendrait 4,7% des intentions de vote chez les jeunes de 18 ans votant pour la première fois en 2018.
Adriano Scianca (directeur du journal Il Primato Nazionale)
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