À la suite de protestations de collectifs antiracistes, la ministre de la culture Françoise Nyssen a demandé le rappel du recueil des commémorations nationales pour une réimpression afin de : « lever l’ambiguïté » sur « des malentendus qui sont de nature à diviser la société française ».
Le 27 janvier Frédéric Potier, directeur de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (la Dilcrah) avait réclamé le retrait du recueil du nom du créateur de l’action française Charles Maurras.
La ministre de la culture recevra prochainement le Haut-comité rédacteur du recueil pour : « questionner, ensemble, la pertinence de cette démarche mémorielle conduite au nom de l’Etat par des experts ».
Après Céline en 2011, c'est la deuxième fois ces dernières années que le ministère, alors dirigé par Frédéric Mitterrand, retire un auteur de ce recueil après une polémique.
Maurras (1868-1952), royaliste et antiparlementariste, a laissé une empreinte importante sur l'histoire politique et littéraire de la IIIe République. Il a, entre autres, nourri les lectures de Charles de Gaulle.
"Ceux qui hurlent contre la commémoration Maurras, vous demandez-vous pourquoi Proust, Walter Benjamin, Daniel Cordier, Bergson, Apollinaire, Althusser, Lacan, Colette, Claude Roy, Clavel, Malraux, Gide, Messmer ou Blanchot admirèrent Maurras ?", a lancé sur Twitter le journaliste du Figaro Magazine Jean-Christophe Buisson, qui préfacera ce volume.