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david MIEGE
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8 janvier 2018 23:52
La crispation du conflit entre les pays d'Europe de l'Est et l'UE sur la question de l'immigration de masse met à nu le caractère globaliste anti-étatique de ce projet dit européen, autant que la disparition politique des pays de l'Ouest européen.

 

Viktor Orban vient de mettre le doigt sur la faille de la politique d'immigration européenne, proche des no borders, qui cache mal une vision globaliste dirigée contre l'Etat: l'immigration de masse qui envahit l'UE n'a rien à voir avec la question des réfugiés et la nécessité de protéger des personnes en danger, ce sont des gens qui viennent pour des raisons économiques. Et les Hongrois ne veulent pas de cette immigration de masse.
 
“I can only speak for the Hungarian people, and they don’t want any migration,” Orbán said. “In my understanding, it’s not possible for the people to have a will on a fundamental issue and for the government not to comply with it." Most refugees come to Europe not because they are fleeing dangerous conditions at home but because they want to take advantage of economic opportunities, Orbán (...). "As such, they shouldn’t be considered “refugees” so much as “Muslim invaders,”
Orban et la Hongrie ne sont pas les seuls à défendre cette position, somme toute assez rationnelle, demandant à ne pas oublier la différence entre les réfugiés et les immigrés économiques, différence que l'UE tente à tout prix de dissimuler derrière le terme générique de "migrants". La république Tchèque et la Pologne s'alignent également sur cette position souverainiste. Même le tout nouveau Premier ministre polonais rappelle que son pays se refuse à accueillir des personnes venant d'Afrique et du Moyen-Orient.
 
La réponse de l'UE est claire: vous n'avez pas le choix. Il faut payer à votre tour. Sous couvert de "solidarité européenne", les institutions européennes qui ont payé la "démocratisation" de ces pays devant servir de devanture du post-soviétisme demandent leur dû. Ces pays furent renvoyés devant la "justice" européenne, qui évidemment a pris le parti des instances européennes contre les Etats (quelle surprise de la part d'une justice si ... indépendante pourtant). Il ne s'agit finalement que d'un bas chantage, d'une technique assez mafieuse:
 
Les discussions sont au point mort. Les pays d’Europe centrale et orientale refusent de parler de quotas de réfugiés tant que l’Europe n’aura pas barricadée ses frontières extérieures. La Hongrie et ses alliés acceptent l’idée d’une aide humanitaire et logistique aux pays de première ligne, mais rien de plus, ce qui est jugé inacceptable par Rome ou Berlin. Au Parlement européen, pour tenter de débloquer les discussions, on a proposé de supprimer l’amende de 250 000 euros, mais de corréler la solidarité avec l’accès aux fonds structurels et d’investissement.

 La menace n'est pas maigre, et elle est assumée:

« L’UE n’assure pas seulement des financements et la sécurité, elle suppose l’équité, le partage des responsabilités et la solidarité ». Aux yeux de beaucoup, ce débat ultrasensible touche à l’essence même du projet européen et son objectif de solidarité. « Solidarité contre solidarité : le choix sera difficile », soupire un diplomate issu d’un pays fondateur.
Pour mémoire, la Pologne reçoit 10 milliards par an de l’Union en fonds de cohésion et les fonds structurels et d’investissement représentent 3 % du produit intérieur brut de la Hongrie.
Le "projet européen" prend un tournant mafieux à peine déguisé... Les pays de l'Ouest ont totalement abandonné l'idée même d'avoir un intérêt national, même si cela les conduit à l'échec politique comme A. Merkel. Ils ne le peuvent plus, ils ne le veulent plus ou en ont-ils peur?
Toujours est-il qu'ils sont devenus inexistants politiquement. Les pays de l'Est, qui avaient rejoint la "famille européenne" en pensant pouvoir y retrouver leur souveraineté, se retrouvent face à l'arnaque, à la rhétorique du maquereau: tu as pris le fric, maintenant tu te couches.
 

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