Le champion français de boxe thaï, habitué des déclarations patriotes, a expliqué au micro de Sud Radio que «dans la cité», «on» lui avait appris la haine de la France. Heureusement, le sport l'aurait sorti du communautarisme.
«Moi, heureusement que grâce, quelque part, au sport, je sortais un peu de ma cité» : le boxeur Patrice Quarteron revenait sur sa jeunesse en banlieue parisienne, face au journaliste André Bercoff, au micro de Sud Radio le 8 janvier 2018. D'après le champion de boxe thaï, sans le sport, il aurait cédé au racisme anti-blancs, présent, selon lui, «dans la cité».
Dans la cité, on nous a appris la haine de la France
«Dans la cité, on nous a appris la haine de la France. Nous, ce n'était pas la France mais la Grande Borne [Grigny, Essonne]. Vous m'auriez dit : "Où vous habitez ?" J'aurais répondu : "la Grande Borne, c'est chez nous"», se souvient Patrice Quarteron. Et d'expliciter son propos : «C'était une forme de communautarisme, on ne s'aimait qu'entre nous, et tous ceux qui venaient de l'extérieur, surtout les Blancs, on les appelait les Gaulois, les Babtous, on nous l'apprenait comme ça...»
Je ne pouvais plus rentrer dans le schéma de la haine
Si Patrice Quarteron n'a pas précisé ce «on», il a également avancé à titre d'exemple qu'il devait beaucoup à un entraîneur dans ses succès sportifs : «Heureusement, grâce au sport, je sortais un peu de ma cité et je voyais que j'étais aidé par des gens, notamment un [...] monsieur venait m'entraîner [...] on pensait que les Blancs étaient tous des tocards [...] non seulement c'était un Blanc [mais] c'était un flic.»
Et le sportif de conclure : «Toutes ces rencontres m'ouvraient l'esprit donc forcément, par la suite, je ne pouvais plus rentrer dans le schéma de la haine. Ce n'était plus cohérent.»