Sputnik publie l'intégralité de la lettre ouverte du sportif russe au président du CIO:
«Cher monsieur le Président Thomas Bach,
Le sextuple champion olympique de short-track russe Viktor Ahn a écrit une lettre ouverte au président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach après s'être vu interdire de participer aux Jeux olympiques de Pyeongchang 2018.
Sputnik publie l'intégralité de la lettre ouverte du sportif russe au président du CIO:
«Cher monsieur le Président Thomas Bach,
J'ai participé à mes premiers Jeux olympiques en 2002, et pour plusieurs raisons ceux de Pyeongchang en 2018 devaient être spéciaux dans ma carrière. Mais à deux semaines du début des Jeux, j'ai appris que le mouvement olympique ne me considérait pas comme un sportif méritant d'y participer, sans pour autant expliquer pourquoi.
Durant toute ma carrière en short-track je n'ai jamais donné une raison de douter de la pureté des titres que j'ai remportés. J'ai toujours respecté le sport dans l'ensemble, mes adversaires, le mouvement olympique, j'ai toujours respecté la loi antidopage et pensais sincèrement qu'en remplissant les conditions de sélection pour les JO un sportif «propre» méritait d'y participer. Mais la commission du CIO en a décidé autrement et ne m'a pas expliqué les raisons de cette décision.
J'ai étudié les critères qui ont été pris en compte pour prendre cette décision. Je déclare avec responsabilité qu'aucune faute de ma part n'a pu conduire à ce que je me retrouve sur cette liste des athlètes exclus des JO.
Je suis indigné par la situation étant donné que la raison concrète de mon exclusion des JO n'est toujours pas expliquée et que, de surcroît, à présent certains me voient comme un athlète qui se dope. Après toutes ces années dans le sport, ce verdict de rejet a constitué un symbole de méfiance à mon égard de la part du CIO et une raison de méfiance du côté de la communauté sportive.
J'espère sincèrement que le CIO expliquera la raison de mon exclusion pour que je puisse défendre mon honneur et ma dignité. J'ai parfaitement le droit de croire et d'espérer que mes supporters et les journalistes croient en moi après ma longue carrière de short-track et en l'absence totale de preuves de ma culpabilité dans une situation où je suis privé de la possibilité de participer aux JO de 2018».
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