Dix personnes seront jugées en janvier prochain pour des faits d'escroqueries au préjudice de la CPAM du Val-d'Oise, d'abus de bien sociaux et de blanchiment d'escroqueries, révèle franceinfo mercredi 11 avril. Le montant du préjudice est estimé à 4,8 millions d'euros, selon un communiqué de la gendarmerie auquel franceinfo a eu accès.
Du champagne, du cash et des biens immobiliers saisis
À la suite d'un signalement de familles de patients, les gendarmes spécialisés du groupement du Val-d'Oise ont découvert "un système de surfacturations, de sur-prescriptions, d'ordonnances falsifiées et de cotations mensongères", indique le communiqué. Ce système a permis à un oncologue, à des infirmières et à des sociétés de matériel médical d'escroquer la sécurité sociale, précise la gendarmerie. Des professionnels de santé d’Île-de-France et du Nord sont impliqués.
La principale mise en cause dans ce dossier, ainsi que son époux, ont bénéficié d'un système de rétrocommissions payées sur leurs comptes personnels. Grâce à cet argent, ils ont notamment effectué des travaux à leur domicile, sur le compte de leur société. Pour rétablir les comptes de la CPAM, le parquet de Pontoise a procédé à la saisie conservatoire d'1,2 million d'euros de biens immobiliers, de véhicules, d'espèces, et de champagne.