Lorsqu’il a lu le courrier d’une locataire du gîte communal de Malbosc, Francis Durand, maire des Bondons, a eu du mal à contenir sa surprise. S’il a l’habitude d’être interpellé pour des soucis de voisinage, celui qui effectue son premier mandat ne s’attendait pas à devoir gérer une telle requête.
"De tout temps, les cloches ont sonné"
L’ancien presbytère a été transformé en deux locations saisonnières il y a déjà longtemps. "Et de tout temps, les cloches ont sonné ; jamais personne ne s’en est plaint", s’étonne le maire de cette commune de 150 habitants, répartis sur plusieurs hameaux.
Pour modifier la cloche, la municipalité devrait faire appel à la société spécialisée qui s’en occupe : "Ça nous ferait payer le déplacement, puis de nouveau pour remettre la cloche au départ des locataires. Et si on la règle à 9 heures, et que les suivants demandent 10 heures, on fait quoi ?"
Réclamation
Bref, le maire n’a pas l’intention de faire taire l’église : "C’est un presbytère, c’est à côté de l’église, il y a une cloche, voilà." De la même façon "qu’il y a des mouches - en bas, c’est les moustiques ; ici, c’est les mouches - et des coqs".
Selon le maire, la locataire aurait prévu de faire une réclamation auprès de Lozère Résa qui gère la location des gîtes communaux, au motif que la nuisance sonore ne serait pas précisée dans l’annonce.
"Mais en ville, le bruit, c’est toute la journée", tempère le maire, fier d’accueillir les vacanciers dans son village. Et il est vrai qu’hormis donc la cloche et le chant du coq, pas grand-chose ne vient perturber la quiétude de Malbosc, perdu au bout d’une petite route sinueuse.