Les Québécois ont porté pour la première fois au pouvoir lundi la Coalition Avenir Québec, un parti nationaliste non-indépendantiste qui souhaite réduire la taille de l’État et l’immigration, tournant la page de près de 15 ans de gouvernement libéral quasi ininterrompu.
Les principaux médias de la province canadienne francophone ont annoncé la victoire de la CAQ, parti de droite dirigé par l’homme d’affaires François Legault. Cette formation créée en 2011 disposera de la majorité absolue à l’Assemblée nationale québécoise, selon la télévision publique Radio-Canada et la chaîne TVA.
Il s’agit d’un nouveau coup dur pour les Libéraux, la famille politique du Premier ministre fédéral Justin Trudeau, après la perte en juin de l’Ontario, province la plus riche et la plus peuplée, au profit d’une autre formation conservatrice.
Pour la première fois, il n’était pas question d’indépendance
Entre prospérité économique et quasi plein emploi, la campagne électorale n’a guère passionné les 8,4 millions d’habitants de la Belle Province. Pour la première fois en plus de 30 ans, la question de l’indépendance du Canada ne constituait pas un enjeu.
Le prochain Premier ministre du Québec, François Legault, 61 ans, est un ancien ministre indépendantiste qui assure désormais ne plus vouloir se séparer d’Ottawa. Multimillionnaire, comptable de formation, il a fait fortune après avoir créé en 1986 la compagnie aérienne Air Transat.
La CAQ, qu’il a co-fondée il y a 7 ans, promettait aux Québécois le « changement », la fermeté sur l’immigration, dont il veut réduire les seuils pour mieux intégrer les nouveaux arrivants, et une meilleure gestion des finances publiques.