Le Service national universel, dont la mise en place a été confiée à Gabriel Attal, nouveau secrétaire d’État, est une mesure phare de la campagne d’Emmanuel Macron qui doit être expérimentée l’an prochain.
Un groupe de travail planche sur ce dispositif, qui sera expérimenté à l’automne 2019 et doit concerner, à l’horizon 2026, toute une classe d’âge, soit plus de 700000 jeunes par an.
Le SNU sera organisé en deux phases:
- Une première « phase de cohésion » obligatoire d’une durée d’un mois maximum, à l’âge de 16 ans environ, comprenant une « intégration » de 15 jours en hébergement collectif, favorisera le « brassage social ». Elle sera suivie d’un temps d’engagement de 15 jours « plus personnalisé » en petits groupes. Cette séquence se déroulera en partie pendant les vacances scolaires.
- Une seconde phase facultative avant 25 ans, d’une durée de 3 à 12 mois, permettra à ceux qui le souhaitent de « s’engager davantage encore » dans « des domaines aussi variés que la défense, l’environnement, l’aide à la personne, le tutorat et la culture ».
« Il y a des points qu’on n’avait pas identifiés », soulignait en septembre le général Daniel Ménaouine, président du groupe de travail auteur du rapport qui a servi de base au projet, évoquant, par exemple, l’intérêt de certains jeunes pour des cours de self-défense ou la survie en milieu hostile.
Autre inconnue : le coût du projet, que le gouvernement refuse pour l’heure de chiffrer. Le groupe de travail a estimé le coût annuel d’une phase obligatoire d’un mois à 1,6 milliard d’euros « en rythme de croisière », hors investissements en infrastructures (1,7 milliard sur sept ans). Un chiffre repris récemment par Jean-Michel Blanquer, mais qui ne serait pas encore définitif, selon une source ministérielle.
Il y a un engagement présidentiel très clair en la matière, donc l’intendance suivra.