Armé de lattes de bois [cloutées], il se précipite en mai sur des employés de la direction administrative de l’arrondissement et sur des passants jusqu’à ce que le responsable des Affaires sociales de l’arrondissement de Tuttlingen [Bade-Wurtemberg] arrive à le mettre à terre.
Lundi [5 novembre], ce demandeur d’asile débouté de 48 ans a dû répondre de ses actes devant le tribunal de Tuttlingen, notamment pour blessure corporelle grave. L’une des raisons de ses agressions : l’État allemand n’a pas mis à sa disposition une femme pour l’épouser.
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Mais ce n’est qu’une petite partie des faits pour lesquels K. [Said K.] se retrouve devant la justice.
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Cet occupant d’un foyer pour réfugiés de Tuttlingen s’était fait remarquer à plusieurs reprises. Il fait du grabuge presque régulièrement, enfonce les fenêtres et les portes, et il attaque les policiers lorsqu’ils arrivent. […]
[…] K. aurait violé un co-détenu à Stuttgart Stammheim. « Il ne m’a pas laissé regarder la télévision » », se justifie cet homme de 48 ans pour un acte qui sera au centre d’une autre procédure.
L’accusé reconnait les faits. « Ou bien vous m’arrangez un mariage, ou bien vous me renvoyez au Pakistan », déclare-t-il par l’intermédiaire de son interprète. Un souhait à la réalisation duquel on travaille depuis longtemps.
La direction de la police de Tuttlingen a constitué tout spécialement un groupe de travail dont l’unique objectif est d’éclaircir l’identité de ce demandeur d’asile agressif afin de pouvoir l’expulser. Sa demande d’asile avait été rejetée dès 2016, mais le manque de papiers avait rendu l’expulsion impossible.
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Elle [l’avocate générale] demande une peine totale de un an et huit mois, sans sursis. Le juge Straub suit cette réquisition. Le jugement n’est pas encore définitif.