Alors que le mouvement des gilets jaunes persiste dans toute la France, Alessandro Pelizzari, sociologue et secrétaire régional du syndicat UNIA à Genève, a rappelé en quoi il trouve ce mouvement social légitime.
Le sociologue a souligné le fait qu’il s’agit d’une « forme de lutte de classes par le haut qui suscite et qui crée le terreau d’une réaction par le bas« , pointant du doigt « Macron et tout son mépris« .
La révolte n’est pas uniquement économique mais aussi « sociale », ajoute-t-il, considérant que la classe qui s’exprime « rappelle à la France qu’elle existe« .
Le syndicaliste rappelle l’impact des décisions prises sur les classes sociales, estimant qu’augmenter le prix de l’essence et baisser l’aide sociale n’a peut-être que peu d’influence sur les classes urbaines et intellectuelles, « mais cela peut changer la fin d’un mois pour des personnes et je pense que cela a été oublié« .
Un oubli qu’il impute également à une partie de la gauche, notamment celle qui se reconnaît dans un discours moderniste et qui « a totalement oublié qu’il y a des inégalités sociales et qu’il existe des classes défavorisées qui en souffrent« . […]