Évoquant un « contexte de guérilla urbaine » et des « violences inacceptables » lors des manifestations de « gilets jaunes », la procureure générale de la cour d’appel de Paris a appelé aujourd’hui à des sanctions contre tous les actes contraires à la loi « à la mesure du trouble qu’ils causent à l’ordre républicain« .
Catherine Champrenault est longuement revenue, lors de l’audience solennelle de rentrée de la cour d’appel, sur le « climat de grande tension » lié aux manifestations des dernières semaines, dénonçant aussi bien les dégradations de biens que les pillages de commerces, les propos racistes et homophobes « parfois tenus« , des menaces contre des élus et des journalistes, des « appels à la violence » ou « à marcher sur le Parlement et le palais de l’Élysée« .
Face à ce constat, la magistrate « souhaite être particulièrement claire« : « Il n’appartient pas à l’autorité judiciaire de porter une appréciation sur le bien-fondé de l’expression d’une colère sociale« . « En revanche« , a-t-elle affirmé, « le ministère public se doit de veiller à ce que les actes contraires à la loi (…) reçoivent des sanctions à la mesure du trouble qu’ils causent à l’ordre républicain« . […]