Rupture. André Laignel, vice-président de l'Association des maires de France, affirme que le grand débat national aurait “pour visée d'associer les élus locaux à l'échec gouvernemental”.
Les maires ne veulent pas être mêlés au grand débat national de l’exécutif. C’est ce qu’a affirmé André Laignel, vice-président de l’Association des maires de France (AMF), à franceinfo, expliquant que « les maires de France ne se sentent en aucun cas engagés par ce débat et ne sauraient être à quelque niveau que ce soit co-organisateurs ».
Précisant que les membres de l’AMF n’ont « pas été sollicités clairement », André Laignel affirme qu’ils ne voient pas « en quoi les maires pourraient être engagés dans ce débat qui, en définitive, aurait plutôt pour visée d’associer les élus locaux à l’échec gouvernemental ».
Le vice-président de l’AMF va plus loin dans sa critique de la consultation, estimant que cette dernière est « une manœuvre d’enfumage » qui veut « noyer les revendications qui sont apparues au niveau des ‘gilets jaunes’ et de la société dans son ensemble ».
Pour lui, les différents thèmes qui seront abordés – notamment la CSG et l’augmentation du pouvoir d’achat – ne sont pas du ressort des collectivités territoriales. « Les réponses appartiennent à l’Etat. L’Etat essaie de se défausser, c’est son affaire, mais nous n’avons aucune raison, dans ce domaine, d’être les supplétifs de l’Etat », ajoute-t-il. […]