Le gouvernement français est à nouveau pointé pour la répression du mouvement des gilets jaunes et, cette fois, l’avertissement vient du Conseil de l’Europe, chargé de promouvoir les droits de l’homme dans ses 47 Etats membres.
Ce mardi, et avant la publication d’un rapport complet, sa commissaire aux droits de l’homme, Dunja Mijatović, dit ainsi «s’inquiéter en particulier du grand nombre de personnes blessées, certaines très gravement, dans les manifestations ou en marge de celles-ci, notamment par des projectiles d’armes dites de défense intermédiaire telles que le lanceur de balles de défense».
Et ce, même si elle «constate certes que les forces de l’ordre, parmi lesquelles de nombreux blessés sont aussi à déplorer, opèrent dans des conditions difficiles, notamment liées à l’hostilité de certains manifestants, mais aussi à une surcharge de travail et, pour certaines unités engagées, à une formation insuffisante aux techniques de maintien de l’ordre et à l’usage de certaines armes.»
Elle pointe également les dangers de la loi «anticasseurs» en discussion à l’Assemblée nationale, se disant «particulièrement préoccupée par la disposition visant à interdire préventivement, par une décision administrative et sans contrôle préalable d’un juge, de prendre part à une manifestation», ainsi que par celle «érigeant en délit la dissimulation volontaire partielle ou totale du visage au sein ou aux abords d’une manifestation».