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« Vieille ficelle de la propagande communiste : la mise en scène des responsables politiques d’un régime avec des enfants pour véhiculer un appel au loyalisme.
C’est l’exercice auquel s’est livré Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur français, pour dénoncer la « violence » du mouvement de rébellion antifiscal des Gilets Jaunes.
Le message subliminal véhiculé par ce type d’images de propagande paternaliste consiste à présenter un homme de pouvoir comme bienveillant, garant de l’ordre et du bien de la famille élargie qu’est le régime.
Le public exposé à cette propagande s’identifie inconsciemment aux enfants, les plaçant ipso facto en position d’infériorité et d’obéissance.
Le leader ainsi mis en scène est placé, seul et en gros plan, face à un groupe d’enfants.
Le but est de mettre l’emphase sur la personnalité du leader face à des enfants dépersonnalisés par le fait même d’être en groupe.
La mobilisation des enfants par un actif travail de propagande est toujours la manifestation d’un effort de guerre qui nécessite le soutien de toute la population.
Comme le rappelle le site « Habsburger.net » (lire ici), c’est la première guerre mondiale qui a vu les états belligérants mettre en oeuvre ce type de propagande à grande échelle :
Durant la Première Guerre Mondiale, les pays impliqués cherchèrent également à gagner le soutien des femmes et des enfants pour la guerre. En plus des forces se battant sur les différents théâtres du conflit, on attendait également du front intérieur qu’il contribue à atteindre les objectifs de guerre. Les enfants n’étaient absolument pas exemptés de mobilisation et devinrent les cibles de la propagande de guerre.
Les raisons pour cette « infiltration » intensive de la nouvelle génération étaient variés et nombreuses. D’un côté, les autorités voulaient gagner l’appui des enfants et des jeunes gens afin qu’ils soutiennent directement l’effort de guerre et les utiliser comme main d’oeuvre. De l’autre, les enfants étaient utilisés pour disséminer la propagande. Les autorités avaient calculé que les enfants exerçaient une influence énorme sur leurs parents comme le révèle un mémorandum du ministère de la Culture et de l’Éducation : « Les écoliers seront instruits de l’importance de l’initiative et encouragés à garantir le soutien de leurs parents. Les jeunes gens se dévoueront à cette tâche avec enthousiasme et zèle et non sans succès considérant à quel point les parents sont réceptifs aux demandes de leurs enfants. »
Les enfants étaient sollicités pour transmettre des normes, des valeurs, des informations politiquement orientées à leurs parents et familles.
Ce type de propagande ne resta pas du domaine du seul effort de guerre conventionnel.
Avec la révolution communiste en Russie en octobre 1918, la militarisation de la politique aboutit logiquement à l’application de ces méthodes par l’état bolchevique. Elles ne sont plus utilisées contre un état et une armée ennemis mais contre les opposants politiques intérieur dans le cadre de la guerre civile.
L’utilisation par le gouvernement français de ce type de propagande traduit un effort de guerre politique et psychologique contre la partie de la population qui se révolte contre lui ».