C’est un sujet qui concerne deux jeunes Français sur trois. 60% d’entre eux habitent en effet dans la France dite « périphérique », ces territoires éloignés des grandes métropoles. Ils sont collégiens, lycéens ou jeunes étudiants. Ils ont le même potentiel que leurs homologues urbains mais eux vivent hors des circuits de la mondialisation.
Ils sont confrontés à de nombreux obstacles qu’ils devront dépasser s’ils souhaitent avoir les mêmes chances. Ils sont comme assignés à résidence
Face à ce constat, Salomé Berlioux et Erkki Maillard ont créé une association, Chemins d’avenirs, qui vise à aider ces jeunes des petites villes et des campagnes à réduire l’isolement et l’autocensure qui plombent leurs choix professionnels en les rendant « plus libres de leurs choix et de leurs mouvements« .
Dans un livre récemment publié, ils leur donnent un nom : « les Invisibles de la République » (Editions Robert Laffont). Les deux auteurs partagent leurs témoignages de terrain et esquissent des solutions concrètes pour résoudre un problème qui « met en péril la République« . […]
Pourquoi ces « invisibles de la République », ces jeunes de la France périphérique, passent sous les radars des politiques publiques depuis si longtemps ? C’est une des questions qui revient le plus fréquemment depuis la sortie du livre !
Ils sont dans un angle mort, qui s’explique d’abord par le fait que ces jeunes n’appartiennent pas à une catégorie sociale très claire et très ciblée. On parle des « boursiers », des « hauts potentiels », des « jeunes de banlieue »… Les jeunes de la France périphérique, eux, ne sont jamais évoqués. […]