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22 mars 2019 12:23
Avec un salaire à la hausse en 2018 pour le secrétaire général de la CGT, l’Express révèle les dessous de ces financements.

Comment la CGT finance ses cadres et ses dirigeants ?

En 2018, son secrétaire général Philippe Martinez a perçu un salaire annuel de 55 000 euros, soit 6 000 euros de plus qu’en 2017. Un bonus qui a suscité l’interrogation de l’Express-l’Entreprise, qui révèle des pratiques de financement des salaires du syndicat au détriment d’une maternité parisienne, que gère la CGT.

Des filiales de la CGT financées par des fonds publics

En ce qui concerne la plus-value dans le salaire de Philippe Martinez d’une année sur l’autre, la CGT explique qu’elle correspond aux primes que l’entreprise Renault, où est employé le secrétaire général, verse ou non à ses salariés.

Le salaire du dirigeant de la CGT est par contre payé par la fédération de la métallurgie, qui est ensuite remboursée par la confédération. « La CGT a pour l’habitude de rémunérer ses représentants en calquant la politique salariale de l’entreprise à laquelle ils sont rattachés », explique un proche du dossier. 

Outre ses activités syndicales, la CGT s’occupe aussi de la gestion de plusieurs propriétés qu’elle possède et gère via l’association Ambroize Croizat (AAC), présidée par une proche de Philippe Martinez, Yves Audvard. L’AAC possède notamment la maternité des Bluets, située dans le XIIe arrondissement à Paris. Mais les crises financières sont monnaie courante pour cette association dont la gestion va à l’inverse de ce que prône la CGT au niveau national, note l’Express. 

Un loyer surélevé pour financer les salaires des cadres de la CGT

La faillite de la maternité a été évitée par l’agence régionale de santé (ARS) qui a injecté un million d’euros dans les caisses fin 2018, ainsi qu’une avance de trésorerie de plus d’un million et demi d’euros. Une perfusion d’argent public que dénonce la maternité des Bluets, selon qui la mauvaise santé financière est la conséquence du coût trop élevé du loyer, un million d’euros par ans, reversés au propriétaire des murs : la fédération des métallos.

Si l’ARS dénonce depuis longtemps ce loyer surfacturé, la CGT refuse de le revoir à la baisse. Et pour cause, « [ce loyer] contribue au financement de plusieurs postes de permanents de la fédération pour l’activité syndicale », relève l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) dans un rapport au vitriol sur la gestion de la maternité par l’association Ambroize Croizat.

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Syndicats