L’affaire du retour des combattants de Daech (et de leurs femmes et enfants) sur le territoire français semble prendre un cap opposé à celui voulu par les Français.
En effet, alors que ceux-ci sont très majoritairement contre le retour de ces personnes en France (82% de la population souhaite que l’Irak juge elle-même ces personnes), le rapatriement des partisans de l’Etat Islamique s’organise. Sylvie Goddyn, députée Debout La France, s’y oppose publiquement dans le tweet ci-dessous.
Siham, une franco-marocaine de Sélestat, âgée de 26 ans, est au proche-Orient depuis 5 ans déjà. Elle y était partie « un dimanche d’avril 2014 » et, ayant rejoint la Syrie, avait épousé « un combattant de Daech qui trouvera la mort peu après », selon les DNA.
Contrairement aux détenus risquant la peine de mort en Irak, celle-ci avait été libérée par la Turquie, puis finalement réincarcérée. Aujourd’hui, une procédure de rapatriement est en cours et elle devrait rentrer en France prochainement.
Toujours selon les DNA, « [e]lle devrait alors être accueillie par les agents de la direction générale de la sécurité intérieure avant sa présentation à un juge d’instruction. » Sa famille a pu lui rendre visite en Turquie et lui verser de l’argent.
Hier, le 18 mars 2019, un djihadiste belge a été condamné à mort en Irak. Nicole Belloubet, Ministre de la Justice, a indiqué il y a quelques semaines que la France s’opposerait à la peine de mort : « Nous interviendrions pour demander que cette peine ne soit pas exécutée » a-t-elle déclaré.
Reste à savoir si la réinsertion de combattants et de partisans de l’Etat Islamique est un simple défi ou un danger, sur fond de terrorisme islamiste actif…