Invité à réagir sur France info aux violences sur les Champs-Elysées samedi en marge de la mobilisation des « gilets jaunes », le secrétaire général du syndicat Unsa Police, Philippe Capon, met en cause « ceux qui n’ont pas donné les instructions » aux forces de l’ordre présentes sur les lieux.
L’État est-il en faute après les violences de samedi sur les Champs-Élysées ?
On savait que la manifestation de samedi allait être dure, difficile. Je reprécise que les policiers et les forces de l’ordre perdent toute initiative, c’est-à-dire qu’elles n’agissent que sur ordre, elles n’interviennent que sur ordre.
Donc quand on est en manifestation, quand devant nous à 50-100 mètres, des casseurs sont en train de tout casser, les policiers se disent « Pourquoi on n’intervient pas ? »
Parce qu’ils n’ont pas les ordres d’intervenir, ça il faut que la population le sache. C’est un choix, on a laissé casser un certain nombre de choses, je pense qu’il y a des responsabilités. Il y a beaucoup de collègues qui m’ont appelé, qui m’ont dit ce n’est pas normal ce qui s’est passé.
On était en mesure d’intervenir, on ne nous a pas autorisés à le faire. Je mets en cause ceux qui ont décidé que ça se passe comme ça et qui n’ont pas donné les instructions pour que ça se passe autrement.
Dans l’organisation du dispositif, on a mis douze compagnies de CRS à sanctuariser l’Elysée, faut le faire, mais est-ce que ce sont aux CRS de sanctuariser l’Elysée alors que ce sont des spécialistes du maintien de l’ordre, de l’intervention ?
Le ministre de l’Intérieur l’a encore redit lors d’une cérémonie CRS à Vélizy la semaine dernière, et les CRS, on ne les a pas utilisées comme on aurait dû les utiliser ce samedi. […]