Le Conseil d’État doit se prononcer en urgence sur le destin de dix enfants et de leurs mères retenus en Syrie. Parmi elles, la Nantaise Margaux Dubreuil et ses trois enfants.
Au Nord-Est de la Syrie, le camp de Al-Hol établi par les autorités kurdes rassemble plus de 70 000 personnes, dont 90 % des femmes et leurs enfants. C’est là que sont retenus, dans des conditions extrêmement précaires, trois mères et leurs dix enfants, ressortissants français, parmi lesquels la nantaise Margaux Dubreuil et ses trois enfants.
Leurs familles et leurs avocats intervenaient, ce vendredi 19 avril, auprès du Conseil d’État pour demander d’organiser les conditions de leur rapatriement en se fondant sur le « devoir de protection de l’enfance » et sur « la nécessité de protection de l’État Français pour ses ressortissants ».
Question épineuse, face à laquelle, le juge des référés liberté, Rémy Schwartz, les interrogeait d’emblée sur sa légitimité. « Nous sommes juges de l’urgence, nous ne pouvons ordonner des mesures provisoires immédiates. »
À ses côtés, le représentant du Quai d’Orsay marquait très vite son territoire. « Ces personnes ne sont pas sur des territoires français et ne sont pas sous le contrôle de la France, cette obligation ne nous est pas opposable. »
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