Parmi les 12 ressortissants français jugés pour appartenance à l’organisation État islamique en Irak, sept ont été condamnés à de la prison à perpétuité. Depuis Paris, les avocats cherchent à faire suspendre la peine capitale.
Les avocats des jihadistes français condamnés à mort en Irak, au mois de mai, pour appartenance à l’organisation État islamique (OEI) se lancent dans une course contre la montre pour éviter une exécution par pendaison et tenter de commuer la condamnation en peine de prison. La première étape pour les avocats est d’empêcher une exécution rapide de la peine capitale.(…)
Les sept Français déjà condamnés – Brahim Nejara, Karam el-Harchaoui, Kévin Gonot, Léonard Lopez, Salim Machou, Mustapha Merzoughi et Yassine Sakkam – ont un mois pour faire appel. Au total, 12 ressortissants français sont jugés depuis le début de la semaine en Irak.(…)
Dans le même temps, le Quai d’Orsay cherche, par des moyens diplomatiques, à éviter l’application de la peine de mort contre des citoyens français. « Il est clair que, pour nos ressortissants pour lesquels la peine de mort sera prononcée, nous demanderons à ce qu’elle soit commuée en prison à perpétuité », a ainsi déclaré Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse.
La prison à perpétuité, monnaie d’échange
Or les autorités irakiennes auraient tout intérêt à profiter de cette situation inconfortable pour les puissances occidentales, estime Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste du jihadisme : « Ces ressortissants étrangers vont très probablement servir de levier de négociation par les autorités irakiennes. Il ne serait pas étonnant de voir l’Irak marchander des compensations financières en échange de leur maintien en prison. » (…)