A un an des municipales, la majorité présidentielle va chercher à nouer des alliances avec un maximum de maires Les Républicains sortants.
Les européennes à peine enjambées, toute la majorité a les yeux braqués sur les municipales. Avec une prédilection, voire une gourmandise, toute particulière pour les villes actuellement dirigées par des maires d’une droite sortie laminée du scrutin de dimanche et cibles de choix pour celui de mars prochain.
«J’avais dit que la poutre n’avait pas fini de travailler, s’est amusé Edouard Philippe devant les députés LREM mardi. La poutre a manifestement tellement travaillé qu’elle est tombée sur certains!» «On a fait le vide côté socialiste en 2017, on a presque fait le vide à droite; il faut continuer le travail», abonde un secrétaire d’Etat.
Cela porte pourtant un nom, la Realpolitik. Vue l’implantation locale quasi inexistante de LREM, si la majorité veut pouvoir décrocher quelques beaux symboles, il lui faudra nouer un maximum d’alliances.
La droite ayant terminé en capilotade, la plupart des maires LR devraient se passer de l’étiquette LR l’an prochain, ce qui rend le braconnage encore plus aisé.
Président LR de la commission des lois du Sénat, Philippe Bas inverse l’analyse. A ses yeux, l’an prochain, «c’est à peine si vous verrez les LREM sur les listes municipales.
Ce parti n’a pas de racine et faire une liste avec étiquette LREM c’est surtout prendre le risque d’un gadin. On va voir se multiplier les listes « Tous unis pour Toulouse » ou « Ensemble pour Angers »» sans couleur partisane clairement affichée. D’où cet impératif d’alliances qui s’impose à la majorité macroniste. […]