Combien de personnes la France va-t-elle rapatrier de la zone irako-syrienne ? Certains mineurs ont déjà été rapatriés mais certains collectifs et leurs avocats voudraient voir le mouvement s'accélérer. L'exécutif va-t-il s'exécuter ?
Interrogé sur le plateau de BFMTV au micro de Jean-Jacques Bourdin le 8 mai, le ministre des Armées a assuré que le gouvernement faisait «tout pour rapatrier les orphelins [enfants de djihadistes français] qui sont identifiés comme tels» et a estimé «très probable» le rapatriement de plusieurs d'entre eux à l'avenir. Ces mineurs se trouvent actuellement dans le nord-est de la Syrie dans une zone contrôlée par une coalition arabo-kurde.
Cinq mineurs dans cette situation ont déjà été rapatriés en France le 15 mars 2019, mais l'exécutif se refuse à en faire de même avec les ressortissants adultes affiliés à Daesh.
Selon les informations de l'Express, outre ces cinq mineurs, quatre autres enfants de djihadistes français auraient été rapatriés après que leurs mères ont été condamnées en Irak. Florence Parly a souligné : «Il faut établir d'abord la situation d'orphelins de ces enfants. Il y a des missions qui sont envoyées par le ministère des Affaires étrangères pour identifier clairement les situations afin de pouvoir le cas échéant procéder à de nouveaux rapatriements.»
Le 6 mai, deux grands-parents avaient annoncé une plainte auprès de la Cour européenne des droits de l'homme pour voir rapatrier leurs deux petits-enfants et leur mère djihadiste retenus en Irak. Les avocats des demandeurs veulent voir la France condamnée pour avoir signifier son refus de les rapatrier.
L'ancien chef d'Etat François Hollande, qui recevait le 7 mai le collectif Familles unies et leurs avocats, a été interpellé sur ce même sujet par ces personnes qui réclament aussi un rapatriement de ces mineurs dont les parents sont ou étaient Français. Le président qui avait admis avoir donné son accord pour faire éliminer des ennemis de la France sous sa présidence a cette fois plaidé pour un rapatriement «le plus rapidement possible» de tous les orphelins français retenus en zone irako-syrienne.
Pour les mères de ces mineurs, il s'est favorable à un retour en France «au cas par cas».