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7 juin 2019 16:38

Selon le dernier Rapport national sur la sécurité, publié par le Conseil national pour la prévention du crime, quatre femmes Suédoises sur dix craignent de sortir de chez elles. Selon une étude d’Amnesty International, « réalisée en 2017, 1,4% de la population a déclaré avoir été victime de viol ou de violences sexuelles, ce qui correspond à environ 112 000 personnes ». (Source image : iStock)

A Uppsala, pittoresque ville universitaire suédoise, 80% des jeunes filles éprouvent un sentiment d’insécurité dans le centre-ville. Une adolescente de 14 ans, qui craint de révéler son identité, a déclaré aux médias suédois qu’elle chausse toujours des baskets pour pouvoir « courir plus vite » si elle est attaquée :

« Je me suis assise sur un banc et immédiatement, des types sont venus s’asseoir à ma gauche et à ma droite. D’autres sont arrivés et se sont tenus devant moi. Ils ont commencé à saisir mes cheveux et à attraper mes jambes ; ils me parlaient dans une langue que je ne comprenais pas. J’étais terrifiée ; je leur ai dit à maintes reprises de me laisser tranquille, mais ils n’écoutaient pas … Tout est si horrible. C’est trop affreux. Je veux pouvoir à nouveau me sentir en sécurité », a-t-elle déclaré à propos de ses trajets en bus.

Une enquête récente réalisée dans la région d’Uppsala a révélé que moins d’une lycéenne sur cinq (19%) se sent en sécurité dans le centre-ville. En 2013, ce pourcentage atteignait 45%. Les hommes et les « jeunes » qui harcèlent sexuellement en bandes les suédoises d’Uppsala sont généralement des migrants récemment arrivés.

Les édiles d’Uppsala ont déclaré publiquement : « Nous demandons aux jeunes filles qui ne se sentent pas en sécurité de réfléchir avant de marcher seules, de s’assurer qu’un proche est en mesure de venir les chercher et de prendre toute précaution nécessaire pour réduire leur sentiment d’insécurité. » En d’autres termes, les autorités laissent aux jeunes filles le soin d’assurer leur propre sécurité.

Les effrayées d’Uppsala ne forment qu’une petite partie du tableau. Selon le dernier rapport national sur la sécurité publié par le Conseil national suédois pour la prévention du crime (Brottsförebyggande Rådet ou Brå), quatre femmes sur dix ont peur de sortir seules. « Près d’un quart de la population a changé d’itinéraire ou a opté pour un autre mode de transport en raison de son sentiment d’insécurité …

Presque une femme sur deux âgée de 20 à 24 ans (42%) déclare avoir opté pour un autre itinéraire ou un autre mode de transport par crainte d’une agression. Chez les hommes du même groupe d’âge, la proportion chute à 16% … », indique Brå.

Tout ceci n’a pas empêché le gouvernement de réduire le budget de la police. Au cours des ajustements budgétairede printemps, la dotation de la police a baissé de 232 millions de couronnes suédoises (21,8 millions d’euros). « Le nouveau budget aura des conséquences sur les activités de la police, mais il est trop tôt pour savoir lesquelles. Nous devons réfléchir pour adapter notre action aux nouvelles conditions économiques », a déclaré la police. Le chef de la police, Anders Thornberg, a vivement critiqué les coupes budgétaires.

En l’état actuel des choses, la police est submergée de tâches qu’elle ne peut pas exécuter correctement, à commencer par la résolution des affaires de viol. Amnesty International a ainsi publié en avril, un rapport intitulé « Il est temps que les choses changent : justice pour les victimes de viol dans les pays nordiques », qui critique sévèrement la Suède pour son laxisme en matière de violences sexuelles.

Selon Amnesty, la recherche des violeurs ne fait l’objet d’aucune priorité, les délais d’obtention des analyses ADN sont « extrêmement longs », l’aide apportée aux victimes de viol est notoirement insuffisante, quant à la prévention du phénomène, elle s’avère notoirement insuffisante.

Le rapport d’Amnesty déclare :

« En 2017, la police suédoise a enregistré 5 236 plaintes pour viol impliquant des personnes âgées de 15 ans ou plus : 95% des victimes étaient des femmes ou des jeunes filles. Des statistiques provisoires pour 2018 font état de 5 593 plaintes pour viol, 96% de victimes étant des femmes ou des jeunes-filles. Compte tenu de la sous-déclaration récurrente des viols et autres crimes sexuels, ces chiffres ne donnent pas une image réaliste de l’ampleur du problème.

Une étude réalisée en 2017 montre que 1,4% de la population a déclaré avoir été victime de viol ou de violences sexuelles, ce qui correspond à environ 112 000 personnes. La grande majorité des victimes ne signale jamais le crime à la police. Et les plaintes effectives finissent rarement au tribunal. En 2017, 11% des plaintes impliquant des adolescentes âgées de 15 à 17 ans et 6% des plaintes impliquant des adultes ont donné lieu à des poursuites ».

Les crimes sexuels ne sont pas les seuls crimes que les autorités suédoises sont dans l’incapacité de juguler. En 2018, un record de fusillades mortelles a été établi en Suède au cours desquelles 45 personnes ont trouvé la mort.

Ces fusillades ont eu lieu principalement dans la région de Stockholm mais la majorité des décès a été enregistrée plus au sud, dans la région de Malmö. « Ces statistiques culminent à un niveau terriblement élevé », a déclaré le commissaire de police de Stockholm, Gunnar Appelgren. Le précédent record – 43 coups de feu mortels – a été enregistré en 2017.[…]

Selon la police, ces fusillades sont la conséquence de règlements de comptes, lesquels se produisent le plus souvent en « zones sensibles » (utsatta områden, communément appelées « no-go-zones » ou « zones de non-droit »). Sur les six premiers mois de 2018, presque tous les échanges de coups de feu ont eu lieu en « zone sensible » indique la police.

En 2017, un rapport de police intitulé « Utsatta områden 2017  » (« Zones sensibles 2017 ») a répertorié 61 no-go zones en Suède.

Ces territoires abritent 200 réseaux mafieux qui regroupent environ 5 000 criminels. Vingt-trois de ces quartiers présentent un degré de dangerosité particulièrement élevé : des enfants à peine âgés de 10 ans se sont retrouvés impliqués dans des délits graves, dont certains mêlaient drogues et armes à feu. La plupart des habitants de ces quartiers ne sont pas des occidentaux, ce sont généralement des migrants musulmans.

La ministre des Affaires étrangères, Margot Wallström, a entrepris de compliquer la situation en souhaitant rapatrier les enfants de terroristes partis rejoindre l’État islamique (ISIS) et qui sont aujourd’hui bloqués dans des camps de réfugiés en Syrie. « La situation est complexe et l’élaboration d’une politique et d’un message clair prennent du temps, mais nous y travaillons tous les jours. L’idée que ces enfants souffrent autant m’insupporte », a-t-elle récemment déclaré. Dans un post publié sur Facebook le 12 avril, Wallström a écrit :

« Le gouvernement agit vigoureusement pour que les enfants de Syrie qui ont un lien avec la Suède reçoivent l’aide nécessaire. Personne ne doit douter que le gouvernement fait tout qu’il peut pour ces enfants, quitte à les ramener en Suède si la chose s’avère possible. Chaque cas doit être traité individuellement car chaque enfant se trouve dans une situation particulière.

Certains sont orphelins, d’autres ont des parents qui ont été arrêtés en raison de leurs actes au sein de l’Etat islamique. Identifier les Suédois nés en [Syrie ou Irak] n’est pas chose aisée. Nous sommes en contact avec la Croix-Rouge internationale dans les camps et il est de la plus haute importance que la situation juridique de ces enfants soit éclaircie afin d’agir au mieux de leur intérêt. Acteurs internationaux, autorités suédoises et municipalités qui peuvent accueillir ces enfants doivent coopérer … »

L’horrible destin des enfants yézidis réduits en esclavage par l’État islamique n’a pas semblé « insupporter » Wallström.

Sur les 290 municipalités que compte la Suède, 41 pourraient être dans l’obligation, – à moins qu’elles ne le soient déjà -, de prendre en charge les terroristes de l’État islamique sur le chemin du retour indique un article de SVT Nyheter. 

La plupart des terroristes de l’Etat islamique sont encore en Syrie, mais certains sont déjà rentrés ou sur le chemin du retour. Pour « préparer » les municipalités, le Centre suédois de lutte contre l’extrémisme violent les a conviées à une « journée d’information » le 24 avril.

L’objectif de cette réunion était de « fournir un soutien aux municipalités qui ont reçu ou recevront des enfants et des adultes de retour des zones précédemment contrôlées par l’État islamique ». Les municipalités concernées sont celles qui hébergeaient les terroristes avant qu’ils ne rejoignent l’Etat islamique.

Au total, 150 ex-miliciens des deux sexes pourraient prochainement regagner la Suède, ainsi que 80 enfants voyageant avec leurs parents.

Le Premier ministre Stefan Löfven estime que les terroristes de l’Etat islamique ont « un droit » au retour, en tant que citoyens suédois. Löfven a affirmé que les priver de leur citoyenneté serait contraire à la constitution, mais ceux qui ont commis des crimes a-t-il ajouté, seront poursuivis. Magnus Ranstorp, expert du terrorisme, a toutefois mis en garde la Suède ; non seulement les terroristes de l’ Etat islamique posent un redoutable problème de sécurité, mais leurs femme et leurs enfants aussi :

« Les femmes ne sont pas d’innocentes victimes et les enfants de l’État islamique représentent un groupe conséquent … Dès l’âge de huit ou neuf ans, ces enfants ont été envoyés dans des camps d’endoctrinement où ils ont appris les techniques de combat rapproché et le maniement des armes.

Certains d’entre eux ont appris à tuer… La période qu’ils ont vécue dans les rangs de l’Etat islamique ne pourra pas être effacée, ni le fait qu’ils ont un père Etat islamique ou une mère Etat islamique ».

Il semble que la Suède ne rechigne devant l’importation d’aucun problème.

Judith Bergman, chroniqueuse, avocate et analyste politique, est Distinguished Senior Fellow de l’Institut Gatestone.

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