Pour justifier une telle mesure, les autorités chinoises avancent un problème de certificat. Mi-juin, les services douaniers chinois ont découvert de la ractopamine, un produit dopant, dans une cargaison de porc canadien. Le lot était accompagné d’un certificat falsifié selon les douanes chinoises.
Suite à cette découverte, Pékin interdit l’importation du porc d'une entreprise canadienne. Les autorités d'Ottawa ont immédiatement ouvert une enquête. Cette dernière révèle des problèmes de faux certificats d’exportation qui pourraient avoir une incidence sur les exportations vers la Chine.
L’ambassade de Chine indique même que 188 certificats avaient été falsifiés. Sans attendre la fin de l’enquête, la Chine décide donc d’interdire temporairement toute importation de viande canadienne.
C’est un coup dur pour les producteurs de viande canadiens ; le marché chinois représente près d’un milliard de dollars. Cette mesure intervient dans un contexte de relations très tendues entre les deux pays, depuis l'arrestation par les autorités canadiennes de Meng Wanzhou, la numéro deux de Huawei.
En procédure d’extradition vers les États-Unis, elle est accusée par les autorités américaines d'avoir contourné les sanctions sur l'Iran. Dans le même temps, la Chine a arrêté deux ressortissants canadiens.