L’organisation du voyage «écologique» de Greta Thunberg à travers l’océan Atlantique sur un yacht présenté comme «zéro-carbone» pourrait s’avérer énergivore. Au lieu de revenir par la mer, l’équipe de la militante suédoise pour l’environnement prendra l’avion, a relaté le journal allemand Die Tageszeitung.
Mercredi 14 août, la jeune fille de 16 ans a quitté Plymouth aux États-Unis sur le yacht Malizia II pour un périple transatlantique «vert». Dans quinze jours, elle devrait atteindre le quartier général de l’Onu à New York pour assister à une réunion consacrée aux changements climatiques.
Cependant, l’organisation de ce voyage «écolo» exigerait au moins six vols en avion. Deux membres de l’équipe seront contraints de prendre l’avion pour ramener le voilier en Europe. Après la navigation, le skipper allemand Boris Herrmann reviendra également chez lui par les airs, a annoncé son porte-parole. Les trois autres membres de l’équipage, dont le père de l’activiste, le détenteur du voilier Pierre Casiraghi et le réalisateur Nathan Grossman, quitteront New York eux aussi par avion.
Il aurait été moins polluant pour l’environnement si Greta Thunberg et son père avaient fait un aller-retour en avion jusqu’à New York, estiment les médias allemands. Selon la calculatrice d’émissions atmosphériques de l'Ong environnementale allemande Atmosfair, un vol depuis le Vieux Continent jusqu’à New York produit plus de 1.000 kg de CO2. Or, 6 sont prévus. «Dans le monde il n’existe pas encore de moyen de traverser l’océan sans empreinte carbone», a expliqué la porte-parole de l’équipe.
Greta Thunberg, 16 ans, s'est rendue célèbre en militant devant le Parlement de Stockholm pour demander aux élus d'en faire plus concernant les changements climatiques. Dénommée «l’effet Greta Thunberg», son action a été largement médiatisée, surtout après son discours lors de la conférence de Katowice en 2018.